Collégiale Saint-Hilaire de Semur-en-Brionnais en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise romane

Collégiale Saint-Hilaire de Semur-en-Brionnais

  • Place Saint-Hugues
  • 71110 Semur-en-Brionnais
Collégiale Saint-Hilaire de Semur-en-Brionnais
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Crédit photo : Jan Sokol - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1862

Origine et histoire de la Collégiale Saint-Hilaire

La collégiale Saint-Hilaire, ancien édifice roman du XIIe siècle, se situe à Semur-en-Brionnais, en Saône-et-Loire. Construite en deux phases au cours du XIIe siècle, elle est la dernière église romane édifiée dans le Brionnais et conjugue les influences du roman local et de la troisième abbatiale de Cluny. Né au château de Semur tout proche, Hugues de Semur, futur abbé de Cluny, envoya des architectes de l’abbaye mère dans sa ville natale, sans toutefois assister à l’édification de l’église actuelle. Les parties les plus anciennes correspondent au transept, à une travée du chœur, à l’abside centrale et aux deux absidioles ; le portail occidental, son tympan et la tribune furent achevés dans les années 1180. Élevée en collégiale en 1274 par Jean de Châteauvillain et l’évêque Girard d’Autun, elle devint l’église paroissiale de Semur, tandis qu’une église rurale dédiée à saint Martin continua d’assurer le culte dans la vallée jusqu’à la Révolution. Pillée par le Prince Noir pendant la guerre de Cent Ans, elle fut incendiée par les Huguenots en 1576, ce qui provoqua l’effondrement de la voûte remplacée alors par un plafond en lambris. Le chapitre fut supprimé en 1775, le culte interdit à partir de 1793 puis rétabli autour de 1800. L’édifice a fait l’objet de restaurations au XIXe siècle, avec notamment la restitution de la voûte de la nef par l’architecte Eugène Millet, des travaux sur les pignons et le clocher, puis des interventions en 1889 qui ont supprimé un badigeon intérieur, repris les joints et installé des vitraux peints par M. Bégule. Un détail singulier est la présence de trois cadrans solaires sur le mur sud de la nef. Extérieurement, l’église, orientée de manière régulière, est bâtie en moyen appareil ocré et couverte de tuiles romaines ; une chapelle annexe au sud-est date du XVIe siècle. Le chevet roman, à trois absides semi-circulaires, s’écarte du modèle clunisien ; l’abside centrale est rythmée par deux pilastres puissants et le pignon du mur de décrochement qui ferme la travée de chœur est percé d’un oculus surmonté d’une double arcature. Le portail occidental porte un tympan représentant le Christ en majesté dans une mandorle, soutenu par des anges et encadré par le tétramorphe, tandis que le linteau narre un épisode du concile et met en scène saint Hilaire intervenant devant des évêques, avec des détails miraculeux et symboliques. Le linteau pourrait également renvoyer au synode de Biterae ; la richesse narrative et la complexité des drapés plaident pour une sculpture issue de la maturité du roman bourguignon. Les bas-côtés s’ouvrent par deux portails en plein cintre richement décorés : le portail nord, d’harmonie remarquable, présente un tympan à trois lobes fleuronnés encadré par un câble en spirale, des archivoltes à billettes et oves et un linteau à frise fleuronnée sous une corniche à palmettes, tandis que le portail sud est plus simple et orné d’une croix potencée. L’intérieur, conçu hors des grands itinéraires de pèlerinage, suit un plan sobre : trois nefs à quatre travées plus une travée de chœur, terminées par une abside en hémicycle et deux absidioles. La nef, d’inspiration Cluny III, est élevée sur trois niveaux avec un triforium décoratif composé de groupes d’arcades brisées et des fenêtres hautes (une par travée) qui éclairent directement l’espace ; des pilastres cannelés, des arcs brisés et une tribune en encorbellement rappellent l’influence clunisienne. La voûte en berceau surbaissé couvrant les premières travées date du XIXe siècle et remplace la voûte incendiée au XVIe siècle. Le transept, peu saillant sur les bas-côtés, est voûté en berceau brisé, et la croisée est surmontée d’une lanterne formée d’une coupole octogonale reposant sur trompes et ornée d’un étage d’arcades aveugles. Le chœur comprend une travée en berceau brisé précédant une abside en cul-de-four ovoïde ; l’hémicycle est encadré par archivoltes sur colonnettes et pilastres qui entourent trois baies et deux arcades aveugles. Les absides latérales, voûtées en cul-de-four et précédées de petites travées, ouvrent sur le sanctuaire par des arcades à deux rangs de claveaux, le rang inférieur reposant sur de courts pilastres en encorbellement portés par des corbeaux sculptés d’atlantes et décorés de fleurons, rinceaux et rubans plissés. À proximité de l’église subsistent des bâtiments canoniaux, dont la maison du chapitre et une salle capitulaire du XVIe siècle ornée d’un décor peint de la fin de ce siècle.

Liens externes