Collégiale Saint-Martin d'Étampes à Étampes dans l'Essonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise gothique

Collégiale Saint-Martin d'Étampes

  • Rue Jacques Boulas
  • 91150 Etampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Collégiale Saint-Martin dÉtampes
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Martin : classement par arrêté du 14 juin 1909

Origine et histoire de la Collégiale Saint-Martin

La collégiale Saint‑Martin d'Étampes est une ancienne église catholique dédiée à saint Martin de Tours, située dans le faubourg Saint‑Martin à Étampes, en Beauce, dans le département de l'Essonne (Île‑de‑France). Selon certains auteurs, ses origines sont très anciennes et sa fondation a parfois été attribuée à Clovis ; au XIe siècle elle était déjà une collégiale structurée autour d'un chapitre de douze chanoines. Le roi Philippe Ier donna l'église à l'abbaye de Morigny en 1106, ce qui entraîna des conflits prolongés entre chanoines et abbaye et l'expulsion des derniers chanoines en 1142 ; les moines établirent alors un prieuré et entreprirent la reconstruction d'un édifice plus vaste. Les travaux de la nouvelle église commencèrent vers 1140 et se poursuivirent au long du XIIe siècle, l'achèvement étant situé vers 1215 après l'adjonction d'une travée supplémentaire décidée en 1213. Le chevet présente un déambulatoire avec trois chapelles rayonnantes particulièrement profondes et conserve des associations d'éléments romans et gothiques, dont un voûtement d'ogives précoce et des arcs‑boutants employés dès la phase de construction. L'élévation du vaisseau central, organisée sur trois niveaux et marquée par de fausses galeries, montre des influences de Saint‑Denis et de la cathédrale de Sens et fait de Saint‑Martin l'un des témoins importants de la première période gothique. La collégiale adopte un plan cruciforme symétrique : nef de quatre travées avec bas‑côtés, transept non saillant, abside en hémicycle à pans et déambulatoire de cinq travées desservant trois chapelles rayonnantes ; l'ensemble mesure environ quatre‑vingts mètres de long, trente‑cinq mètres de large et dix‑huit mètres de haut. Les voûtes d'ogives couvrent la majeure partie de l'édifice, mais les voûtes des trois premières travées de la nef ont été remplacées au XVIIIe siècle par de fausses voûtes en bois réalisées en 1761 par Chastelin. Un nouveau clocher‑porche de style Renaissance fut élevé devant la façade dans les années 1530 et achevé en 1537 ; son assise sur un terrain instable a provoqué une inclinaison importante, si bien que l'édifice a parfois été surnommé la « Pise du Nord ». Sous l'Ancien Régime la paroisse dépendait de l'archidiocèse de Sens ; le prieuré, mis en ferme au début du XVIIe siècle et progressivement réduit à un simple bénéfice, fut définitivement supprimé dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et réuni au chapitre Sainte‑Croix d'Étampes en 1781. L'église connut d'importantes campagnes de restauration aux XIXe et XXe siècles : la façade occidentale et la première travée furent largement remaniées entre 1872 et 1876 avec la création d'un porche et d'une travée de liaison au clocher, puis d'autres interventions furent menées tout au long du XXe siècle pour la réfection des couvertures et la consolidation des maçonneries. La collégiale a été classée monument historique par arrêté du 14 juin 1909. Le chevet se distingue par la disposition volumétrique des hémicycles et par des solutions structurelles originales, notamment l'alternance des supports et l'emploi de voûtes triangulaires insérées entre des voûtes quadripartites, qui reflètent des convergences avec des réalisations champenoises et des expérimentations de la première architecture gothique. À l'intérieur, les arcades, les chapiteaux et les piliers montrent la coexistence d'un vocabulaire hérité du monde roman et d'innovations gothiques ; la lumière entre par des lancettes et quelques baies en plein cintre dans le déambulatoire et les chapelles. Le clocher, scandé par plusieurs niveaux et coiffé d'un étage de beffroi, présente des ouvertures de type Renaissance et un décor sobre ; sa construction a été accompagnée d'ajouts et d'obturation d'ouvertures au cours du chantier. Le mobilier conserve plusieurs pièces protégées comme objets historiques : statues des XVe‑XVIIe siècles (dont certaines volées en 1974), un tableau de l'Adoration des Mages du XVIe siècle déposé au musée municipal, des dalles et monuments funéraires remarquables, un maître‑autel en marbre du XVIIIe siècle, des fonts baptismaux du XIIIe siècle et une verrière de 1879 par Nicolas Lorin représentant l'apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous. La collégiale, dégagée de constructions mitoyennes et située en bordure de l'ancien tracé de la route de Paris à Orléans, est aujourd'hui un lieu de culte paroissial où sont célébrées des messes dominicales chaque dimanche soir.

Liens externes