Collégiale Saint-Martin de La Brigue dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise romane et gothique

Collégiale Saint-Martin de La Brigue

  • Grand-Place
  • 06430 La Brigue
Collégiale Saint-Martin de La Brigue
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Collégiale Saint-Martin de La Brigue
Crédit photo : Tangopaso - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

XIVe siècle, 1ère moitié XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise paroissiale : classement par arrêté du 3 mars 1949

Origine et histoire de la Collégiale Saint-Martin

La collégiale Saint-Martin est l'église paroissiale de La Brigue, dans le département des Alpes-Maritimes. La Brigue ne conserve aucun monument antérieur au XIIIe siècle, bien que la localité soit citée dès le XIe siècle; la ville comptait autrefois trois églises paroissiales, une par quartier. Implantée au confluent du rio Secco et de la Levenza, près de la Roya et de voies de transit, La Brigue s'est développée dans la vallée après un peuplement dispersé en hauteur. La collégiale Saint-Martin, située à l'extrémité occidentale de son quartier plutôt qu'en son centre, pourrait traduire ce déplacement de l'habitat vers la vallée. Un texte du XIIIe siècle indique que La Brigue comptait 500 hommes au milieu du XIIe siècle, alors que Saorge en recensait 204 en 1092; le territoire ne devint fief d'une branche cadette des Lascaris de Tende qu'au XIVe siècle et le château local ne fut édifié qu'ultérieurement. Construite entre 1484 et 1509 et ouverte au culte le 1er août 1501, la collégiale est contemporaine de l'église de Tende et reprend le plan roman traditionnel des églises ligures de la fin du Moyen Âge. Elle succède à une église antérieure dont la localisation reste inconnue ; un linteau réemployé au portail latéral nord porte une main bénissante entourée d'un cercle trinitaire et la date gravée MCCXXXIIII (1234), linteau le plus ancien connu dans la région, bien que Luc Thévenon estime que cette inscription a été ajoutée ultérieurement, les plus anciens linteaux sculptés de La Brigue datant du XVe siècle. Le portail principal, de style Renaissance antiquisant peu répandu dans les Alpes-Maritimes, présente pilastres superposés, chapiteaux à feuillages, têtes d'angelots et arcs en plein cintre en marbre ou travertin, et s'apparente au portail occidental de la cathédrale de Turin; il porte la date du 11 mars 1576 et l'oculus de la façade est daté de 1578. La façade est décorée de bandes alternées ocre jaune; un campanile élancé, en retrait au sud, évoque les clochers lombards, avec des baies géminées inspirées de modèles des XIIIe-XIVe siècles et une flèche polygonale encadrée de clochetons; cette tour semble également dater de la fin du XVe siècle. Parmi les éléments remarquables figurent la façade et le clocher, le portail principal et le portail latéral nord avec son linteau daté de 1234. L'église suit un plan basilical : le vaisseau central est clos par une abside à cinq pans voûtée en cul-de-four, la nef compte trois travées et les bas-côtés six travées, ce qui a imposé une alternance de piles fortes cruciformes et de piles faibles circulaires. L'intérieur conjugue les styles gothique, Renaissance et classique : la nef use de voûtes d'ogives tandis que les piles en croix grecque adoptent des ordres classiques et forment des pilastres pourvus de chapiteaux toscans et ioniques sous les arcs-doubleaux, les piles faibles conservant une structure médiévale. Le chœur, dépourvu d'éléments gothiques, présente des caractéristiques de l'architecture baroque niçoise ; Luc Thévenon avance l'hypothèse d'une reconstruction au XVIIIe siècle, sans que les élévations permettent de la confirmer. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 3 mars 1949. La décoration intérieure date de la fin du XIXe siècle, mais l'intérêt principal tient à un ensemble de peintures de l'école des primitifs niçois : la collégiale conserve six retables ou panneaux, notamment des œuvres attribuées à Louis Bréa. Parmi les peintures se trouvent un panneau de la Crucifixion pour l'autel de la famille Lanteri (l'habillement du donateur permet de situer l'œuvre autour de 1510), un triptyque de sainte Marthe pour un autre autel Lanteri daté vers 1530 d'après le costume de Madeleine et la prédelle, le martyre de saint Érasme pour l'autel de Spinelli daté vers 1515, et pour l'autel des Alberti un panneau de la Nativité attribué à Louis Bréa avec le donateur en costume de style Louis XII et deux panneaux d'Annonciation encadrant une Vierge à l'Enfant; ces peintures ont été placées dans un retable daté de 1710. On compte aussi un panneau de l'Assomption, vestige d'un polyptyque parfois attribué à François Bréa et daté de 1540, le triptyque Notre‑Dame‑des‑Neiges réalisé en 1507 par Sébastien Fuseri pour l'autel des Lascaris et commandité par Petrino Lascaris, ainsi que le Baptême du Christ de l'autel Pastorelli, tableau de 1610 par L. Baldoino représentant les donateurs et offrant la première vue détaillée de la ville; enfin, un tableau du XVIIe siècle provenant de la chapelle de la confrérie des Pénitents blancs représente saint Charles Borromée en prière. L'orgue, acquis en 1849 auprès des frères Lingiardi après l'encouragement de l'évêque de Nice monseigneur Galvano, a été classé au titre des monuments historiques le 12 janvier 1971, la partie instrumentale recevant une protection en 1973.

Liens externes