Collégiale Saint-Martin de Picquigny dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale Eglise gothique

Collégiale Saint-Martin de Picquigny

  • Escalier Saint-Martin
  • 80310 Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Collégiale Saint-Martin de Picquigny
Crédit photo : Markus3 (Marc ROUSSEL) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Clocher : classement par arrêté du 20 octobre 1906 ; Eglise : classement par arrêté du 6 avril 1908

Origine et histoire de la Collégiale Saint-Martin

La collégiale Saint-Martin de Picquigny fut fondée en 1066 par Eustache de Picquigny, vidame d'Amiens, qui y établit avec ses frères Jean et Hubert un chapitre de huit chanoines et un doyen. Elle remplaça une chapelle castrale et porta à l'origine le double vocable de Saint-Martin et de Saint-Jean-Baptiste, servant à la fois de collégiale et d'église paroissiale. Rien ne subsiste de l'édifice primitif : les plus anciennes maçonneries conservées sont les murs gouttereaux des croisillons du transept, datés du XIIe siècle. La nef et la croisée, largement ouvertes sur les croisillons, furent élevées au début du XIIIe siècle, époque où un clocher existait déjà à la croisée du transept. Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, le culte paroissial dédié à saint Jean-Baptiste fut transféré ailleurs. L'incendie du château en 1470 endommagea l'église : le clocher s'effondra et détruisit le chœur et une partie des croisillons. La reconstruction engagée à la fin du XVe siècle entraîna le cloisonnement latéral de la croisée, l'abandon provisoire des croisillons et la réfection du couvrement lambrissé de la nef. Au premier quart du XVIe siècle, un nouveau clocher fut élevé sur la croisée, qui dut être renforcée ; le chœur fut également reconstruit à la même époque. Les portes nord et ouest furent remaniées au XVIIe siècle et des fenêtres furent percées à l'ouest dans les bas-côtés. Vers 1700, des travaux portèrent sur les voûtes des croisillons et sur la tourelle d'escalier ; des reprises des piles et de la croisée eurent lieu au début du XVIIIe siècle. À la Révolution, le chapitre fut supprimé et la collégiale devint l'église paroissiale de la commune. La sacristie fut construite au début du XIXe siècle et le bas-côté sud fut entièrement reconstruit en 1851 selon les sources. L'église a été classée au titre des monuments historiques le 20 octobre 1906. Au XXe siècle, le clocher et les orgues subirent des dommages dus à des impacts d'obus et à des incendies ; la charpente et la tribune d'orgue furent détruites puis reconstruites. La charpente de la nef fut refaite à l'identique après un incendie et la toiture a fait l'objet d'une réhabilitation en 2008. La collégiale, de plan en croix latine, mesure environ quarante mètres de long sur quinze mètres de large ; la nef du XIIIe siècle comporte deux collatéraux. La façade occidentale a été remaniée ; le porche d'entrée est de style grec et la rosace est aveugle, tandis qu'un portail du XVIIe siècle s'ouvre sur le bas-côté sud. Le clocher, élevé sur la croisée et surélevé au XVIe siècle, présente de larges baies à remplages de style flamboyant et un toit d'ardoise à quatre pans ; une tourelle d'escalier se situe à l'angle ouest du bras nord du transept. Le chœur reconstruit au XVIe siècle a une abside polygonale dont certaines fenêtres ont été obstruées. À l'intérieur, la nef de cinq travées est voûtée en bois et éclairée par des fenêtres étroites en arc brisé ; le transept et le chœur sont voûtés en pierre. Le transept, d'origine romane, a vu ses voûtes remaniées au XVIe siècle dans un style flamboyant ; le croisillon sud donne accès à une crypte funéraire. Dans le collatéral sud, les fonts baptismaux datent du XVe siècle et leurs parois sont sculptées d'accolades et de fleurons. Sous la nef, une cave longue de vingt-cinq mètres conserve des inscriptions encore lisibles. La collégiale conserve des reliques, notamment de saint Firmin et de saint Jean-Baptiste, ainsi que la chasse de Saint Gaudence ornée d'argent et de vernis coloré. Des pierres tombales du XIIIe siècle rappellent la présence d'un seigneur et de son épouse. Le mobilier et les statues comprennent une Vierge à l'Enfant en albâtre doré et des statues de saint Roch, saint Martin, saint Éloi, saint Jean-Baptiste, sainte Catherine et saint Joseph datées du XVe au XIXe siècle ; certaines pièces sont classées ou inscrites au titre des objets. Parmi les œuvres mobilières, on relève un tableau représentant le Martyre de saint Sébastien, un autel-retable de la chapelle Saint-Sébastien et un maître-autel du début du XVIIIe siècle portant une inscription à la mémoire de Charles d'Ailly et de son épouse ; ces pièces sont protégées à divers titres. Dans le chœur se trouvent deux stalles sculptées du XVIe siècle ornées de personnages, dont un vieillard barbu et un diable cornu.

Liens externes