Collégiale Saint-Martin à Angers en Maine-et-Loire

Collégiale Saint-Martin

  • 49100 Angers
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Collégiale Saint-Martin
Crédit photo : Sémhur (talk) - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Collégiale Saint-Martin (ancienne) : classement par arrêté du 21 janvier 1928

Origine et histoire

La collégiale Saint‑Martin d'Angers, située dans le centre historique d'Angers (Maine‑et‑Loire), est une ancienne collégiale parmi les monuments carolingiens les mieux conservés de France et témoigne de quinze siècles d'évolution architecturale. Son chœur est un bel exemple du style gothique angevin. Des fouilles archéologiques menées depuis le XXe siècle, complétées par des études engagées depuis 1988, ont mis au jour les fondations de premières églises probablement édifiées aux Ve, VIe et VIIe siècles et ont révélé plusieurs campagnes de construction des VIe au Xe siècles. La crypte livre les vestiges de ces premiers édifices et un ensemble de sépultures, sarcophages et coffrages en ardoise ; des fragments de décor, une plaque de chancel et des éléments liés à l'autel ont également été retrouvés. La troisième église, attribuée à l'évêque Loup, apparaît plus ambitieuse : allongée, elle adopte un plan cruciforme grâce à un transept débordant dont chaque bras se prolonge par une abside. Au Xe siècle, une reconstruction importante a laissé la trace de la nef à trois vaisseaux, de grands arcs alternant tuffeau et briques et des murs de la croisée du transept. Au début du XIe siècle, sous l'impulsion du comte d'Anjou Foulque Nerra et de son épouse Hildegarde, un chapitre de treize chanoines est institué et des travaux sont réalisés, notamment l'édification d'une coupole à la croisée du transept et des supports du clocher. Dans la seconde moitié du XIIe siècle, le chœur carolingien est rebâti en deux campagnes et transformé dans le style gothique angevin : une seconde travée et une abside allongent l'édifice et confèrent à ses voûtes leur profil caractéristique. L'étage supérieur du clocher pourrait également remonter à cette période. Au début du XIIIe siècle, l'absidiole nord est reprise et prolongée pour former la « chapelle des Anges », qui conserve des vestiges d'un riche décor peint et une collection de chapiteaux. Dans la seconde moitié du XVe siècle, le roi René finance la surélévation des murs de la nef et du transept et la pose de lambris de couvrement, datés dendrochronologiquement vers 1470 et ornés des armes et emblèmes du duc. Il commande par ailleurs une vaste campagne décorative, qui inclut l'imitation de pierres de taille et l'apposition d'emblèmes ducaux sur certains murs. Après la Révolution, le chapitre est supprimé et l'édifice est successivement réaffecté comme entrepôt municipal, magasin de bois puis lieu de stockage pour l'industrie du tabac, ce qui accélère sa dégradation : la nef ruinée s'effondre en 1828 et l'étage supérieur du clocher est abattu l'année suivante, tandis que la toiture de la nef, des vestiges du cloître et une partie de la façade disparaissent au XIXe siècle. Les pères du Saint‑Sacrement acquièrent une partie de l'enclos à partir de 1866 ; René‑Eugène Dussouchay y construit une église entre 1867 et 1870, les pères sont expulsés en 1880 et l'église des pères est finalement détruite en 1963. L'Externat Saint‑Maurille puis le lycée Saint‑Martin développent le site : Auguste Beignet élève deux grands bâtiments de classes (le nord en 1893, le sud au début du XXe siècle), Félix Ruault conçoit une nouvelle porterie en 1913, Henri Jamard réalise un bâtiment de classes en 1924 remanié en toiture en 1955, et le grand préau oriental date de la même période. Intégrés aux bâtiments actuels du lycée, subsistent notamment les vestiges de la salle du chapitre (XIe siècle) et la maison canoniale du petit cloître, datée de 1708. Le département de Maine‑et‑Loire acquiert la collégiale en 1986 ; des études archéologiques et une opération de restauration et de restitution ont été menées de 1991 à 2005 sous la conduite de l'architecte en chef des monuments historiques Gabor Mester de Parajd. Classée monument historique depuis le 21 janvier 1928, la collégiale est désacralisée depuis 2006 et réaffectée en lieu de spectacles et d'exposition, abritant notamment plusieurs dizaines de statues angevines et diverses œuvres, parmi lesquelles une dalle funéraire carolingienne, une Vierge de pitié en pierre polychrome (fin XVe–début XVIe) et la Vierge de Nozé attribuée à Pierre Biardeau.

Liens externes