Collégiale Saint-Sauveur de Grignan dans la Drôme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Collégiale

Collégiale Saint-Sauveur de Grignan

  • Rue Saint-Sauveur
  • 26230 Grignan
Collégiale Saint-Sauveur de Grignan
Collégiale Saint-Sauveur de Grignan
Collégiale Saint-Sauveur de Grignan
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Collégiale Saint-Sauveur de Grignan
Collégiale Saint-Sauveur de Grignan
Crédit photo : jean-louis Zimmermann - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XVIe siècle, 2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840 ; Escalier conduisant à l'église : classement par arrêté du 4 octobre 1951

Origine et histoire de la Collégiale Saint-Sauveur

La collégiale Saint-Sauveur de Grignan, située contre le flanc sud‑ouest de la butte qui porte le château, est une ancienne collégiale du XVIe siècle classée monument historique. Un collège de prêtres y fut fondé en 1484 et la construction de l'édifice actuel s'inscrit dans la seconde moitié du XVIe siècle. Le sanctuaire, de structure encore gothique, fut commandé en 1535 au maître‑maçon Jean de l'Occhia (ou Delauche) et achevé avant 1539 ; une bulle du pape Paul III érigea alors l'église en collégiale et les chanoines y entrèrent en janvier 1543. Antoine Soysson acheva l'édifice et son portail en deux campagnes entre 1539 et 1542 ; le portail dit « à l'antique » n'a pas d'équivalent contemporain en Provence. La couverture en terrasse fut conçue dès la construction et repose sur des principes techniques rares en France, comparables à ceux employés à Chambord. La collégiale fut partiellement dégradée par les huguenots vers 1568 ; une inscription porte la réfection réalisée en 1654 par Louis‑Gaucher Adhémar de Castellane. Ce dernier mena, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, d'importants travaux : achèvement de la tour nord, réalisation du portail et du grand escalier reliant le parvis à la rue Saint‑Sauveur, construction d'un escalier intérieur vers l'ancienne chapelle de la Vierge devenue sacristie, édification de la tribune en 1664 et création de la chapelle Notre‑Dame‑des‑Sept‑Douleurs. La terrasse et la toiture furent restaurées en 1653 puis remises en état en 1680 ; au XIXe siècle, de nombreuses réparations concernèrent la terrasse et les voûtes (1810, 1817, 1823, 1834, 1868) et des travaux intérieurs furent réalisés par les maçons Joseph et Baptiste Fournier. En 1871 le dallage du chœur fut remplacé par des carreaux de Viviers posés par le maçon Michel. L'édifice figure sur la liste des monuments historiques depuis 1840 et l'escalier d'accès a fait l'objet d'un arrêté de classement le 4 octobre 1951.

La collégiale abrite la dalle funéraire de Marie de Rabutin‑Chantal, marquise de Sévigné, placée sous la terrasse sud‑ouest du château et gravée de l'inscription mentionnant son décès le 18 avril 1696. Implantée contre le rocher, la construction n'a reçu que le bras sud du transept, initialement chapelle de la Vierge puis grande sacristie. Les deux tours en façade renforcent l'impression de puissance : la tour nord, adossée au rocher, est pleine à sa base, la tour sud est creuse et porte le clocher. La couverture en terrasse, située en moyenne à six mètres au‑dessus de la basse‑cour du château, offre une vue remarquable sur le pays de Grignan ; les eaux pluviales s'évacuent par des gargouilles sculptées en têtes d'animaux fantastiques. La rosace de la façade occidentale, de 3,80 m de diamètre, appartient au style gothique flamboyant.

L'orgue, construit en 1662 par Charles Royer, facteur originaire de Namur installé à Marseille, est l'instrument le plus ancien de la Drôme. Son installation nécessita l'occultation partielle d'une baie du demi‑transept sud ; il fut reconstruit en 1883 par Eugène Puget, restauré en 1964 par Ernest Muhleisen et relevé en 2002. Le buffet de l'orgue est classé au titre des objets par les monuments historiques depuis le 12 novembre 1974.

Le chœur conserve le tableau de la Transfiguration, daté de 1630 et signé Guglielmus Ernestinus, ainsi qu'un retable en bois doré offert par Charles d'Inguimbert et mis en place en 1634 ; ce retable remplace l'autel d'origine en marbre et a entraîné la fermeture de la fenêtre axiale de l'abside. Les boiseries du chœur, datées du XVIIe siècle, portent quatre hauts‑reliefs représentant les évangélistes. Parmi les œuvres présentes figurent la Déposition de croix de Louis Candide Boulanger, don de Napoléon III, et un tableau d'Oscar Gué représentant sainte Élisabeth de Hongrie. La chaire date de 1848 et s'atteint par un escalier extérieur qui conduit également à l'orgue ; les fonts baptismaux, datés de 1687, sont coiffés d'une statue de saint Jean‑Baptiste et accompagnés d'une armoire de style Louis XIV ornée de panneaux aux symboles bibliques de l'eau. La chapelle de la Vierge, ouverte en 1681, abrite un tableau figurant la vision du pape Pie V pendant la bataille de Lépante. Les dimensions de l'édifice sont de 40,39 m de longueur, 12,35 m de largeur et 17,02 m de hauteur sous clef de voûte.

Liens externes