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Propriété de la commune
Frise chronologique
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Attestation initiale
Attestation initiale XIIe siècle (≈ 1250)
Première mention de la collégiale dans une bulle papale.
1449
Élévation en collégiale
Élévation en collégiale 1449 (≈ 1449)
Décision papale élevant l'église en collégiale à la demande du dauphin Louis.
1555
Reconstruction du clocher
Reconstruction du clocher 1555 (≈ 1555)
Achèvement de la reconstruction du clocher.
1567
Incendie de la collégiale
Incendie de la collégiale 1567 (≈ 1567)
Pillage et incendie de la ville, endommageant gravement la collégiale.
1577-1606
Reconstruction post-incendie
Reconstruction post-incendie 1577-1606 (≈ 1592)
Période de reconstruction après l'incendie de 1567.
Fin du XVe siècle
Agrandissement de l'édifice
Agrandissement de l'édifice Fin du XVe siècle (≈ 1595)
Importants travaux d'agrandissement de la collégiale.
1638
Ajout de la sacristie
Ajout de la sacristie 1638 (≈ 1638)
Construction d'une sacristie au sud-est de la collégiale.
1802
Rétablissement du culte catholique
Rétablissement du culte catholique 1802 (≈ 1802)
La collégiale retrouve le culte catholique sous le Concordat.
XIXe siècle
Restauration et embellissement
Restauration et embellissement XIXe siècle (≈ 1865)
Ajout de tribunes et de baies ajourées en ciment moulé.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'extérieur et l'intérieur de la collégiale (cad. AV 81) : inscription par arrêté du 13 mai 2008
Personnages clés
Frédéric II Barberousse
Empereur venu pour son sacre en tant que roi d'Arles.
Louis
Dauphin ayant sollicité l'élévation de l'église en collégiale.
Nicolas V
Pape ayant élevé l'église en collégiale en 1449.
Origine et histoire de la Collégiale Sainte-Croix
La collégiale Sainte‑Croix de Montélimar est attestée dès le XIIe siècle et une bulle papale la désigne comme dépendance de l'abbaye de l'Île‑Barbe. D'origine romane, il ne subsiste de cette période qu'une partie basse de la tour du clocher. L'empereur Frédéric II Barberousse y vint pour son sacre en tant que roi d'Arles. Après le rattachement de la ville au Dauphiné, le dauphin Louis sollicita l'élévation de l'église en collégiale auprès du pape Nicolas V ; la décision favorable intervint en 1449, précédant d'importants travaux de transformation. L'édifice fut agrandi à la fin du XVe siècle et la façade principale, de la première moitié du XVIe siècle, présente un portail composé de deux ouvertures en plein cintre encadrées par trois colonnes toscanes ; un fronton triangulaire au‑dessus de la corniche a disparu. Le clocher, reconstruit au milieu du XVIe siècle et achevé en 1555, est élevé en plusieurs étages ornés de pilastres, chapiteaux ioniques, architrave et corniche ; sa partie haute est bordée d'un acrotère et d'angles en pierre sculptée. En 1567 la ville fut pillée et la collégiale incendiée : le chœur, l'abside et le clocher furent les éléments principaux à subsister. La reconstruction débuta en 1577 et s'acheva en 1606, date portée sous une fenêtre gothique, tandis que le culte catholique fut rétabli en 1589. Au cours du XVIIe siècle, on ajouta une sacristie au sud‑est en 1638 et l'orgue fut rénové en 1682 ; en 1616 puis en 1700 des jacquemarts furent remplacés. Après la révocation de l'édit de Nantes, la cloche du temple protestant démoli fut installée dans la collégiale sous le nom de « la Calvine ». Le chœur reçut une clôture en fer forgé en 1755, déplacée en 1848. Transformée pendant la Révolution en temple du culte de la Raison, l'église retrouva le culte catholique sous le Concordat en 1802 ; en 1818 on réalisa la voûte en briques de la nef et la tribune des orgues. Sur le plan architectural, la nef principale et les bas‑côtés du XVIe siècle ont reçu des tribunes et des baies ajourées en ciment moulé au milieu du XIXe siècle, tandis que le chœur, voûté sur croisées d'ogives, présente une abside polygonale et des chapiteaux ornés de motifs animaliers. La collégiale a conservé au fil des siècles un mélange d'éléments romans, gothiques et de la Renaissance, témoignant des nombreuses campagnes de reconstruction et d'embellissement. Elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques.