Collégiale Sainte-Marie de Clans dans les Alpes-Maritimes

Eglise baroque Patrimoine religieux Collégiale Eglise romane

Collégiale Sainte-Marie de Clans

  • Ptte de la Frairie
  • 06420 Clans
Collégiale Sainte-Marie de Clans
Collégiale Sainte-Marie de Clans
Collégiale Sainte-Marie de Clans
Collégiale Sainte-Marie de Clans
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Collégiale Sainte-Marie de Clans
Collégiale Sainte-Marie de Clans
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XVIe siècle, 4e quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. G 109) : classement par arrêté du 3 janvier 2000

Origine et histoire de la Collégiale Sainte-Marie

La collégiale Sainte‑Marie est une église catholique située à Clans, dans les Alpes‑Maritimes. L'édifice a été commencé au XIe siècle et conserve des vestiges romans, notamment une abside semi‑circulaire en petits moellons ornée de lésènes, qui se situe en annexe derrière le chœur actuel. À côté de cette abside se dresse le clocher dont la partie supérieure a été surélevée lors des travaux de reconstruction. Le fief de Clans appartenait à la famille de Glandèves au XIe siècle et l'église fut donnée à l'évêché de Nice à la même époque. Par un bref du pape Innocent II, en 1137, l'église fut érigée en collégiale à la demande de l'évêque de Nice Pierre Ier ; le chapitre comprenait quatre chanoines, dont un archiprêtre, et il est probable qu'ils suivaient la règle de saint Augustin. Elle fut la seule collégiale du diocèse de Nice jusqu'en 1855. À partir de 1572 la reconstruction débute par le porche, puis le gros œuvre de la collégiale baroque est édifié entre 1681 et 1686, la date de 1684 figurant sur le portail et 1702 sur les vantaux. Les décors des autels latéraux et du maître‑autel sont réalisés progressivement jusqu'à la Révolution ; la sacristie est ajoutée en 1774 et le maître‑autel reconstruit en 1781. L'édifice fut consacré par l'évêque de Nice, monseigneur Valperga, le 17 juillet 1784. Lors de la Révolution, les armées françaises occupent le Comté de Nice à la fin de septembre 1792 ; Clans est occupé en 1794 et la collégiale est supprimée, ses biens meubles et immeubles étant vendus le 16 thermidor an IV (3 août 1796). Les habitants de Clans dissimulèrent les cloches, les vases sacrés, les ostensoirs, les encensoirs, les ornements, les livres sacrés et les registres de catholicité. Après le retour du Comté à la maison de Savoie, le legs de l'ancien archiprêtre Don Cagnoli permit de rétablir la collégiale par un acte notarié du 17 mars 1830 ; l'évêque Galvano publia la bulle d'érection et les nouveaux statuts en 1838. La loi dite d'incamération supprime cependant définitivement la collégiale le 5 mai 1855. L'édifice est classé au titre des monuments historiques le 3 janvier 2000. Derrière le chœur actuel, dans l'ancienne abside, se découvre une peinture murale représentant une scène de chasse avec la curieuse figure d'un éléphant, attribuée probablement au XIVe siècle. Dans une salle voisine subsistent des peintures d'inspiration byzantine montrant deux épisodes de la vie de saint Pierre, un Christ en gloire et une Annonciation ; Mgr Denis Ghiraldi les date du début du XIIIe siècle, tandis que Philippe de Beauchamp les juge postérieures, sans être antérieures au milieu du XIVe siècle. La base Palissy recense plusieurs éléments de mobilier : notamment deux bénitiers en pierre noire du XVIe siècle et des fragments de retable du même siècle représentant saint Martin et sainte Agathe. La construction de l'orgue est prévue par une convention du 23 février 1791 entre le conseil de fabrique et le facteur Honoré Grinda ; le chapitre s'engage à payer 1 050 lires de Piémont et la commune 950 lires, payables en dix ans, l'initiative revenant probablement à l'archiprêtre Joseph‑François Cagnoli. Après quelques retards l'instrument est installé sur la tribune le 5 juin 1792 et inauguré le 8 septembre 1792. Les difficultés de paiement liées à la Révolution entraînent des contestations jusqu'en 1803, lorsque Grinda réclame son dû ; un accord est finalement trouvé et réglé après une année. Restauré en 1981‑1982 par le facteur Yves Cabourdin, l'orgue fut inauguré les 26 et 27 juin 1982 et a conservé la majeure partie de son matériel d'origine, ce qui en fait un rare instrument de facture française dans le Comté de Nice. L'orgue est protégé au titre des monuments historiques.

Liens externes