Colline Saint-Eutrope à Orange dans le Vaucluse

Colline Saint-Eutrope

  • 84100 Orange
Colline Saint-Eutrope
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Colline Saint-Eutrope
Crédit photo : Jeanlouiszimmermann - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Antiquité

Patrimoine classé

Le théâtre antique : classement par liste de 1840 - Le mur de soutènement de construction romaine sis sur la colline à laquelle est adossé le théâtre : classement par arrêté du 30 avril 1919. Vestiges archéologiques fouillés : ensemble château-capitole, basilique Saint-Eutrope, citernes, bastions modernes ainsi que les sols et vestiges à venir situés sur la colline et constituant la parcelle T 2787 : inscription par arrêté du 23 octobre 1995

Origine et histoire

La colline Saint-Eutrope domine le centre d'Orange (Vaucluse) depuis une altitude de 105 m, l'un des points les plus élevés de la commune, et surplombe le théâtre antique côté nord. Le site, qui s'étend sur 9,45 hectares et comprend les vestiges de l'ancien château des princes d'Orange, est inscrit depuis 2007 à l'inventaire du patrimoine mondial de l'UNESCO et a été classé au titre des sites en 1935 sur une surface de 25 hectares. Du sommet, qui s'élève à environ une centaine de mètres au‑dessus de la plaine, la vue porte sur le Comtat, au‑dessus d'Avignon, et jusqu'aux Cévennes et au mont Ventoux. Un diagnostic archéologique de 1981 signale plusieurs secteurs sensibles et une occupation continue probable depuis l'époque protohistorique au moins jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Aujourd'hui la colline accueille divers aménagements : la piscine municipale dite des Cèdres (abandonnée), une aire de jeux, quatre espaces panoramiques, une statue monumentale de la Vierge et des vestiges du château des Nassau ; à l'est se trouvent un groupe collège‑lycée et une ancienne carrière, à l'ouest le cimetière Saint‑Clément. Une table d'orientation est installée aux abords et un chêne planté par la reine Juliana le 29 juillet 1952 marque le site.

L'histoire fortifiée de la colline commence par la reconstruction du castrum Aurasice au XIIe siècle par Tiburge, fille du comte Raimbaud de Nice. Aux XIVe siècle les princes des Baux consolident donjon et remparts pour résister aux grandes compagnies, et la population se regroupe alors dans une enceinte plus restreinte que celle de l'époque romaine. Jean de Chalon ajoute, dans les dernières années du siècle, trois ailes au donjon, lui donnant une forme carrée. Après des dommages liés aux guerres de religion, le « château vieux » est entièrement remanié à l'époque moderne : de 1621 à 1624 Maurice de Nassau fait construire, sur les plans de l'architecte Servole, une forteresse moderne composée du donjon du XIVe, de la courtine et de la Vignasse, ainsi que d'une esplanade jugée capable d'accueillir 10 000 hommes selon Joseph de la Pise. La citadelle, qui comportait onze bastions reliés par des courtines et des fossés et s'étendait sur toute la colline, jouissait d'une solide réputation militaire. En représailles à l'attitude de Guillaume III, Louis XIV charge en 1672 le comte de Grignan de mettre siège devant la citadelle et de la détruire ; il fallut recourir à la poudre pour démolir ces murs dont quelques vestiges subsistent aujourd'hui. Une campagne de fouilles menée en 1991 a étudié cet ensemble architectural et militaire. Les éléments remarquables du site comprennent la statue de la Vierge, la table d'orientation et le chêne planté par la reine Juliana.

Liens externes