Commanderie de Boixe à Maine-de-Boixe en Charente

Patrimoine classé Patrimoine Templier Commanderie templière

Commanderie de Boixe

  • Le Bourg
  • 16230 Maine-de-Boixe
Commanderie de Boixe
Commanderie de Boixe
Commanderie de Boixe
Commanderie de Boixe
Commanderie de Boixe
Commanderie de Boixe
Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1207
Première mention écrite
XIIe siècle
Construction initiale
Fin du XVe siècle
Construction du logis
XVIIe siècle
Restauration de la façade
2013
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La commanderie en totalité (cad. C 192), ainsi que le sol de la parcelle pouvant receler des vestiges archéologiques : inscription par arrêté du 14 mars 2013

Origine et histoire de la Commanderie de Boixe

La commanderie de Boixe, dite chapelle du Courreau, est située à Maine‑de‑Boixe (Charente), entre les lieux‑dits du Courreau et du Temple, au nord d'Angoulême. La chapelle paraît remonter à la seconde moitié du XIIe siècle et les textes la mentionnent pour la première fois en 1207. Après la chute des Templiers, la maison fut cédée aux chevaliers de Saint‑Jean de Jérusalem. Désertée pendant la guerre de Cent Ans puis ruinée par les guerres de Religion, elle devint un établissement secondaire rattaché à la commanderie du Fouilloux. Vendue à des particuliers à la Révolution, après la suppression de l'ordre de Malte, elle fut abandonnée et se dégrada progressivement. L'association des Amis du Temple de Boixe en est aujourd'hui propriétaire ; dans le voisinage, le logis du commandeur a été restauré par le Club Marpen dans les années 1990.

Il ne subsiste du petit édifice roman que les murs, récemment dégagés de la végétation, et quelques fragments du toit en lauzes. Le plan est simple, rectangulaire et orienté vers l'est ; le mur oriental présente un triplet roman de trois longues baies étroites qui éclairait l'intérieur, et seule l'amorce du pignon oriental demeure. Les murs gouttereaux, conservés en partie, étaient épaulés par trois contreforts plats. La voûte, aujourd'hui disparue, était d'une seule volée reposant sur un cordon encore apparent ; aucune trace de colonne n'est visible à l'intérieur. Un lavabo et une crédence avaient été aménagés dans la maçonnerie, de chaque côté de l'autel, et une piscine liturgique subsiste à l'intérieur. L'accès se faisait par une porte en plein cintre ouverte dans le mur gouttereau sud. La façade occidentale porte les traces d'une restauration du XVIIIe siècle, probablement intervenue après l'écroulement du mur et du logis attenant. Les dépendances, bâties en moellons, sont très ruinéess mais laissent apparaître d'anciens vestiges tels qu'une cheminée et une petite meurtrière. Représentative des premières constructions des ordres militaires, la chapelle se distingue par son chevet plat à triplet et son décor rare ; ce triplet a en outre inspiré le chevet de l'église paroissiale de Maine‑de‑Boixe. Les vestiges de la chapelle sont inscrits au titre des monuments historiques depuis 2013. Dans le village du Courreau, la maison du commandeur, datée de la fin du XVe siècle, conserve une façade et une fenêtre ornée d'une croix de Malte.

Liens externes