Origine et histoire de la Commanderie
La commanderie de Laon, dite chapelle des Templiers, appartient à la commune et a été classée au titre des monuments historiques en 1846. Construite pour les Templiers au cours du second quart du XIIe siècle, la chapelle octogonale de la commanderie fut édifiée vers 1140 et semble avoir été destinée à un usage funéraire ; son chœur se veut une réplique du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Les Templiers établirent la commanderie en 1128 avec l’appui de Barthélemy de Jur et l’accord du pape Honorius II. Un porche fut ajouté quelques années après la construction ; la tribune qui le surmonte et le clocher datent du XIVe siècle. Après la dissolution de l’ordre du Temple en 1312, l’édifice passa à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, qui le rattacha à la commanderie de Puisieux. Un logis jouxtant la chapelle est repérable sur une vue ancienne du premier quart du XVIIIe siècle. Sous la Révolution, les bâtiments servirent de prison — la tour de Louis d’Outremer étant devenue insuffisante — puis furent transformés en école. En 1891, les bâtiments d’habitation furent profondément modifiés pour accueillir le musée de Laon ; la porte d’entrée porte cette date et la chapelle fit l’objet d’une restauration. La chapelle fait aujourd’hui partie du musée et renferme notamment le gisant provenant de la pierre tombale de Guillaume de Harcigny, médecin du roi Charles VI. Des sépultures mises au jour au XXe siècle comprennent celles de Grégoire, chapelain du Temple (décédé en 1268), de Jacques de Haute Avesnes, commandeur de Puisieux (mort en 1235), et de S. P. Spifaine. L’édifice de Laon a servi de modèle pour la construction de la chapelle de Metz. Les documents et images disponibles présentent entre autres un dessin de Viollet‑le‑Duc, les modillons du narthex, le dallage, une plaque tombale et l’autel du chœur.