Commanderie de Saint-Jean à Sélestat dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine Templier Commanderie templière

Commanderie de Saint-Jean

  • 10 Boulevard Leclerc
  • 67600 Sélestat
Commanderie de Saint-Jean
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Commanderie de Saint-Jean
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Commanderie de Saint-Jean
Crédit photo : Oie blanche - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Commanderie de Saint-Jean (ancienne) : inscription par arrêté du 29 avril 1931

Origine et histoire de la Commanderie de Saint-Jean

La commanderie de Saint-Jean, située 10 boulevard Leclerc à Sélestat, a été fondée par l'ordre de Saint‑Jean de Jérusalem en 1265. Sa chapelle, dédiée à saint Michel, fut bénie en 1268 par Albert le Grand. En 1399, la maison passe sous la protection de la commanderie de Strasbourg et devient un prieuré. Une nouvelle église dédiée à saint Jean‑Baptiste est édifiée en 1407 ; la chapelle primitive est alors réemploi comme chœur. Le domaine s'agrandit dans les années suivantes et les prêtres établissent une école avec internat ; jusqu'en 1560, ils logent dans une maison construite vers 1410, dite Ritterhof (3 place du Vieux‑marché aux Vins). En 1565, le commandeur de Strasbourg Jean Holl fait élever un nouveau bâtiment par l'architecte Michel Sindelin, qui meurt pendant les travaux ; l'édifice est achevé en 1566 mais porte la date 1565. Une porte dans le mur de clôture porte la date 1559, peut‑être issue d'une campagne partielle. La commanderie est gravement endommagée en 1632 lors du bombardement par les Suédois : la toiture du chœur s'effondre et le campanile est détruit. Après la guerre, le chevet est démoli à la demande du magistrat de Sélestat et une partie du domaine est cédée pour la construction d'une nouvelle enceinte et le percement d'une rue prolongeant la place du Vieux‑marché aux Vins. À l'intérieur de l'église, un jubé est élevé pour séparer la nef d'un chœur factice, et un nouveau maître‑autel est installé en 1747. L'église est fermée en 1792 et le domaine vendu à des particuliers ; la ville rachète l'ensemble en 1806 pour y installer un collège secondaire, aménageant des salles de classe en recoupant l'église par un plancher ; le collège reste sur place jusqu'en 1910. Au XIXe siècle, deux tourelles d'angle et une coursière sont ajoutées sur l'élévation postérieure du bâtiment de 1565, et la toiture est remaniée. L'église est détruite dans la première moitié du XXe siècle. Des restaurations du bâtiment de 1565 débutent en 1970 ; à partir de 1984 il accueille les services techniques municipaux et l'office de tourisme jusqu'en 2019. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1931.

Le bâtiment, attribué à Michel Sindelin, est un des plus importants exemples de la Renaissance à Sélestat ; son architecture, typique de la seconde moitié du XVIe siècle, montre une influence italienne. L'ensemble forme un rectangle flanqué au centre d'une tour d'escalier qui présente une porte gothique contrastant avec les autres ouvertures de style Renaissance. L'escalier hélicoïdal, réalisé en limon, porte de nombreuses marques de tailleurs de pierre. L'intérieur a été remanié au fil des siècles, mais l'oriel conserve ses voûtes d'origine, et la voûte du rez‑de‑chaussée porte les armes de Jean Holl.

Devenir actuel

Le bâtiment est restauré dans les années 1970 pour accueillir l'office de tourisme à partir de 1984.

Liens externes