Première mention écrite 1214 (≈ 1214)
La commanderie est mentionnée pour la première fois dans les textes historiques.
XIIIe siècle
Construction de la chapelle
Construction de la chapelle XIIIe siècle (≈ 1350)
Édification de la chapelle avec des éléments gothiques angevins.
XVe siècle
Changement de dépendance
Changement de dépendance XVe siècle (≈ 1550)
La commanderie devient dépendante des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
1873–1875
Restauration majeure
Restauration majeure 1873–1875 (≈ 1874)
Travaux de restauration importants après les dégâts de la Révolution.
1963
Classement historique
Classement historique 1963 (≈ 1963)
La chapelle est classée monument historique, ainsi que la façade et la toiture du logis.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
La chapelle (cad. E 781) : classement par arrêté du 18 janvier 1963 ; Les façades et les toitures du logis d'habitation (cad. E 781) : inscription par arrêté du 18 janvier 1963 ; Parcelle de terre plantée de tilleuls faisant partie du parc (cad. E 801) : inscription par arrêté du 11 février 1963
Personnages clés
Odar
Commandeur de l'Isle-Bouchard et compagnon de Richard Cœur-de-Lion.
Richard Cœur-de-Lion
Roi d'Angleterre ayant participé aux croisades, lié à l'histoire de la commanderie.
Origine et histoire de la Commanderie des Moulins
La commanderie des Moulins, située à Bournand à 5 km de Loudun dans le département de la Vienne (Nouvelle-Aquitaine), est mentionnée dès 1214 et figure dans le capitulaire de la Coudrie en 1216. Elle a été édifiée à l'époque où la commanderie de l'Isle-Bouchard était régie par le commandeur Odar, compagnon de Richard Cœur-de-Lion lors de sa croisade. Après une retraite, les nouveaux chevaliers de la région y étaient reçus dans l'Ordre. À la suspension de l'ordre du Temple, la maison des Moulins devint dépendance de la commanderie de Loudun des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui la gardèrent jusqu'à la Révolution. La chapelle constitue le chœur de l'ancienne église dont la nef a disparu ; elle date du début du XIIIe siècle et conserve des clés de voûte sculptées et peintes. Sont également conservés le donjon, l'aile, la tour de l'escalier et un chemin de ronde pratiqué dans l'épaisseur du mur du corps principal. La maison fut très abîmée pendant la Révolution, puis restaurée au XIXe siècle (sources mentionnant 1873–1875) et de nouveau à la fin du XXe siècle. Du vaste ensemble en ruines subsistent le logis, le cellier voûté et le chœur de la chapelle, restaurée à plusieurs reprises. Le logis comprend deux grandes pièces principales desservies par un couloir et un escalier à vis menant à l'étage ; une annexe moderne relie le logis aux ruines du cellier, construction rectangulaire aux murs de 2,5 mètres d'épaisseur et voûtée en berceau brisé. Le chœur, de plan carré et à l'extérieur sobre, est percé de fenêtres hautes et étroites et ses angles sont renforcés par d'importants contreforts. L'intérieur, en croisées d'ogives, est caractéristique du gothique angevin et les sculptures de personnages y sont de grande qualité. La chapelle représente l'un des plus beaux exemples régionaux du premier art gothique dit « angevin Plantagenêt ». La chapelle a été classée monument historique ; la façade et la toiture du logis d'habitation ont été inscrites le 18 janvier 1963, et la parcelle plantée de tilleuls dans le parc a été inscrite par arrêté du 11 février 1963.