Commanderie des Templiers à Celles dans le Cantal

Patrimoine classé Patrimoine Templier Commanderie templière

Commanderie des Templiers

  • Le Bourg
  • 15170 Neussargues en Pinatelle
Commanderie de Celles
Commanderie des Templiers
Commanderie des Templiers
Crédit photo : Jurand - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

1er quart XIIIe siècle, 3e quart XIVe siècle, XVIIIe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Commanderie, y compris le réfectoire avec son plafond à caissons et sa cheminée, le dortoir, la cheminée de la grande salle du premier étage de l'aile Ouest, l'église romane et sa chapelle Nord et la croix du cimetière (cad. C 518 à 520) : classement par arrêté du 24 septembre 1990

Origine et histoire de la Commanderie de Celles

La commanderie de Celles, située dans le Cantal en Auvergne à 46 km au nord‑est d’Aurillac, est classée au titre des monuments historiques depuis le 24 septembre 1990. Elle a été édifiée en 1260 autour d’une église romane préexistante. Après la dissolution de l’ordre du Temple, la maison fut dévolue aux Hospitaliers de Saint‑Jean‑de‑Jérusalem. L’ensemble, organisé en place forte sur un plan carré autour d’une cour fermée, fut incendié en 1360 par les troupes anglo‑gasconnes puis rebâti à partir de 1370 par Béraud de Dienne. Parmi les éléments conservés du XIVe siècle figurent le corps de logis du commandeur à l’ouest, la porte sud de la forteresse, la tour‑escalier au nord‑ouest de la cour et une tour circulaire de flanquement. Les troubles calvinistes et les événements liés à la Ligue ont fortement endommagé le domaine, qui a fait l’objet de travaux de restauration entre 1718 et 1732 portant sur les granges, le château et l’église. La commanderie et son domaine furent vendus comme biens nationaux en 1793. En 1883, le corps de logis ouest a été remanié : suppression des voûtes du rez‑de‑chaussée, élargissement des ouvertures et adjonction d’une galerie couverte contre la façade sur cour. Au XIXe siècle furent ajoutées une petite chapelle et une sacristie au sud de l’église, ainsi qu’une salle de catéchisme au nord. Il s’agit de la seule commanderie ayant conservé ses aménagements intérieurs. L’ensemble des constructions forme un quadrilatère autour d’une cour intérieure, avec des tours aux angles : la tour nord‑ouest est circulaire et en saillie, les tours du côté sud marquent les angles du quadrilatère, tandis que la tour nord‑est se dresse en retrait et est reliée aux corps de logis. L’église, ancienne chapelle de la commanderie, occupe la moitié orientale du bâtiment sud ; sa nef est couverte d’un berceau lisse en plein cintre et séparée du chœur par un arc triomphal en plein cintre porté par des chapiteaux sculptés, le chœur présentant un chevet plat. La commanderie possédait quatre annexes principales — Allanche‑Pradiers, Auriac (dans l’ancienne paroisse de Faverolles), Narnhac et Tempel — qui comprenaient des cens, des tènements et des droits divers, notamment la dîme et des droits seigneuriaux dans plusieurs paroisses et prieurés voisins. Au début du XVIIIe siècle, 358 censitaires versaient cens et rentes au commandeur de Celles, répartis sur vingt‑cinq alleux, villages et tènements au sein de sept paroisses (Sainte‑Illide de Celles, Saint‑Martial et Saint‑Vincent de Coltines, Saint‑Lambert de Talizat, Saint‑Gal de Roffiac, Saint‑Hilaire de Moissac, Notre‑Dame de La Chapelle‑Allagnon et Saint‑Jean‑Baptiste de Virargues), parmi lesquels figuraient des lieux comme Baynac, Ribbes, Traverges, Chassagniette, Coltines, Talizat, Mons, Seveyrac, Giraltat, Meymargues et Clavières. La perception de la dîme était centralisée dans des granges dîmières : la grange de Ribbes (Ribes, Ribettes, Baynac, La Champ, Secourieux), la grange de Giraltat (Giraltat, Comberobert, Seveyrac, Savignac, Mallet) et la grange de La Rivière (Celles, Traverges, Longe‑Saigne, le moulin de Celles).

Liens externes