Commanderie des Templiers et maison des Notaires à Richerenches dans le Vaucluse

Patrimoine classé Maison classée MH Commanderie templière

Commanderie des Templiers et maison des Notaires

  • Rue de la Commanderie
  • 84600 Richerenches
Commanderie des Templiers et maison des Notaires
Commanderie des Templiers et maison des Notaires
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1700
1800
1900
2000
1136
Fondation de la commanderie
1137
Début des travaux
1147
Achèvement de la chapelle
1151
Fin des travaux
XIIIe siècle
Passage aux Hospitaliers
XVIIe siècle
Élévation ouest et maison des notaires
XXIe siècle
Rénovation et rénovation
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Commanderie ; façades et toitures de la maison des Notaires (cad. AB 136, 137) : classement par arrêté du 28 décembre 1984

Personnages clés

Arnaud de Bedos Frère templier fondateur de la commanderie.
Hugues de Bourbouton Seigneur local devenu templier et commandeur de Richerenches.
Pons de Grillon Évêque ayant soutenu la fondation de la commanderie.
François de Ripert-Monclar Marquis ayant reconstitué la liste des commandeurs en 1907.

Origine et histoire de la Maison des notaires

La commanderie de Richerenches, située au centre du village provençal éponyme dans l'Enclave des papes, est une ancienne commanderie templière du XIIe siècle, aujourd'hui en ruine et classée au titre des monuments historiques depuis le 28 décembre 1984. Elle a été fondée en 1136 par le frère templier Arnaud de Bedos, reçu sur le lieu-dit Ricarensis par le seigneur local Hugues de Bourbouton, avec l'appui de l'évêque Pons de Grillon. Les travaux ont commencé en 1137 ; la chapelle fut achevée en 1147 et l'ensemble semble avoir connu des phases de finition jusqu'en 1151. En 1138, Richerenches devient une commanderie templière et prend le statut de préceptorie, regroupant sous son autorité de nombreuses maisons de Provence et étendant progressivement ses possessions, parmi lesquelles Bourbouton, Cairanne — où subsistent une église romane et le « donjon des Templiers » — et Sainte-Cécile‑les‑Vignes. L'économie de la commanderie reposait sur la culture du blé et de la vigne ainsi que sur l'élevage de chevaux et de moutons ; Richerenches était réputée pour ses destriers, majoritairement destinés à la Terre sainte. En 1139, Hugues de Bourbouton se fait Templier, lègue ses biens à l'Ordre et est nommé commandeur de Richerenches. À la dissolution de l'ordre du Temple, les biens passent aux Hospitaliers de Saint‑Jean de Jérusalem, puis au pape en 1320. Des vestiges de l'époque templière subsistent : la ferme à la sortie du village, transformée en Gîtes de France, et l'abside qui constitue le chevet de l'église actuelle ; au bas de cette abside se trouve une pierre gravée au nom d'Hugues de Bourbouton, 2e commandeur. La chapelle montre des caractéristiques défensives avec des traces de mâchicoulis, des meurtrières sur le mur nord et des murs d'une grande épaisseur. La grange, appelée aussi « temple », se présente comme une nef de 32 mètres de long sur 11 mètres de large, consolidée par des contreforts et couverte par une terrasse rehaussée de créneaux servant à la défense. Le bâti principal s'élevait sur deux niveaux : au rez‑de‑chaussée une grande salle aujourd'hui en partie détruite et, à l'étage, une salle haute voûtée d'un berceau brisé qui subsiste. Le bourg fortifié à l'époque templière paraissait plus exigu qu'il ne l'est aujourd'hui. La liste des commandeurs, reconstituée par le marquis François de Ripert‑Monclar en 1907 à partir du cartulaire, reste une référence citée par des historiens contemporains et complétée par les documents du procès de l'ordre du Temple ; d'autres auteurs intègrent parfois des noms supplémentaires qui correspondent soit à des dignitaires de rang supérieur présents à Richerenches, soit à des frères agissant en l'absence du commandeur. L'élévation ouest et la maison dite des notaires datent du XVIIIe siècle.

Liens externes