Ancienne Commanderie des Hospitaliers de Jérusalem au Temple-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine Templier Commanderie templière

Ancienne Commanderie des Hospitaliers de Jérusalem

  • 33 Place du Fort 
  • 47110 Le Temple-sur-Lot
Commanderie du Temple-sur-Lot
Ancienne Commanderie des Hospitaliers de Jérusalem
Ancienne Commanderie des Hospitaliers de Jérusalem
Crédit photo : Paternel 1 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1900
2000
1154
Installation initiale
1161 ou 1175
Nomination du premier commandeur
1288
Donation de Guillaume Amanieu
Fin du XIIe siècle
Fondation templière
Début du XIVe siècle
Passage aux Hospitaliers
Fin du XIVe siècle
Destruction par incendie
1485-1510
Reconstruction en brique
1952
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et les couvertures (cad. D2 151, 152) : inscription par arrêté du 26 mai 1952

Personnages clés

Hélie de Castillon Évêque d'Agen entre 1149 et 1182
Jourdain de la Contraria Premier commandeur de la commanderie.
Rainfroid Ier de Montpezat Donateur à l'origine de la fondation templière.
Guillaume Amanieu de Castelmoron Donateur ayant accru le temporel de la commanderie en 1288.
Bertrand de Gros Responsable des travaux de reconstruction après l'incendie.
Tannequin de Bussel Responsable des travaux de reconstruction après l'incendie.

Origine et histoire de la Commanderie du Temple-sur-Lot

La commanderie dite Ancienne Commanderie des Hospitaliers de Jérusalem se situe à Temple‑sur‑Lot (Lot‑et‑Garonne), en bordure du Lot, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Villeneuve‑sur‑Lot. Elle est également connue sous les noms de Commanderie de Brulhes, Temple du Breuil ou Temple d'Agen. La fondation templière semble remonter à la fin du XIIe siècle, en lien avec une donation de Rainfroid Ier de Montpezat, et un certain Jourdain de la Contraria est cité comme premier commandeur. Le site passa ensuite aux Hospitaliers de Jérusalem au début du XIVe siècle puis aux chevaliers de Malte, qui le restaurèrent aux XVe et XVIe siècles. En 1288, une donation de Guillaume Amanieu de Castelmoron accrut le temporel de la commanderie, notamment par des péages sur la route et sur le Lot et par des dîmes. L'implantation initiale comprenait un bâtiment rectangulaire en pierre de taille, divisé par un mur de refend longitudinal ; des éléments en élévation subsistent dans le mur est, les pièces sud du logis et le mur nord de l'église. La commanderie fut détruite par un incendie dans les dernières décennies de la guerre de Cent Ans, des traces étant encore visibles sur le mur est. Un nouvel édifice en brique fut édifié entre 1485 et 1510, selon des datations céramiques et dendrochronologiques ; les travaux sont attribués à Bertrand de Gros puis à Tannequin de Bussel. La reconstruction comprit d'abord un logis avec tour d'angle à l'est, puis un doublage en profondeur côté ouest et l'ajout d'une tourelle d'escalier en vis en saillie sur la cour. Les ouvertures présentent des moulures prismatiques ou à double cavet, les portes des montants arrondis et des cheminées adossées au mur de refend, éléments attribués à la charnière des XVe et XVIe siècles. L'ensemble, bâti essentiellement en brique, s'organise autour d'une cour fermée par une enceinte rectangulaire dont les angles étaient flanqués de tours, rondes au nord et carrées au sud. Une tour carrée saillante au nord défend la porte ouvrant sur la cour ; le corps de logis principal à pignon triangulaire se situe à gauche en entrant, les dépendances à droite. L'accès au logis se faisait par une tourelle en avancée abritant un escalier à vis ; la commanderie renferme d'immenses caves et magasins voûtés en berceau plein cintre, et le sous‑sol de la tour nord‑est forme un caveau voûté en coupole avec une ouverture centrale. À l'époque moderne, une enceinte renforcée par des tours et munie de canonnières a fermé la cour pour protéger les dépendances, et un quartier dit du Fort complétait l'ensemble au sud. Les armoiries furent bûchées à la Révolution. L'ensemble a fait l'objet d'une restauration récente destinée à créer un centre d'accueil et d'hébergement sportif. La commanderie est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis le 26 mai 1952.

Liens externes