Commanderie Saint-Jean de Strasbourg dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine Templier Commanderie templière

Commanderie Saint-Jean de Strasbourg

  • 1 Rue Sainte-Marguerite
  • 67000 Strasbourg
Commanderie Saint-Jean de Strasbourg
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Crédit photo : Rémi LEBLOND - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIe siècle, 1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de l'ensemble des bâtiments (cad. 42 1) : inscription par arrêté du 18 mai 1971

Origine et histoire de la Commanderie Saint-Jean

Ancienne commanderie Saint-Jean

La commanderie Saint-Jean de Strasbourg est un ensemble de bâtiments médiévaux situé au 1, rue Sainte-Marguerite, dans le quartier de la Gare, qui abrite aujourd’hui l’Institut national du service public. Sa construction s’est étalée de la première moitié du XIVe siècle à la première moitié du XVIIIe siècle. L’édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 18 mai 1971.

Le site était d’abord occupé par le couvent de la Trinité, confié aux Augustins en 1252, puis abandonné après le déclin de leur communauté. En 1371, le banquier Rulman Merswin fonde la « maison de l’Îsle-Verte » destinée à un ermitage laïque, rachète le couvent aux Trinitaires et le remet aux Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La commanderie devient un haut lieu de la mystique rhénane ; l’empereur Maximilien Ier d’Autriche y séjourne à plusieurs reprises entre 1492 et 1507, et le lieu reçoit aussi des légats pontificaux. Le vaste ensemble comprenait une église, une grange, des écuries et des bâtiments d’habitation ; en 1520 est érigé un petit hôpital pour syphilitiques dont un bâtiment subsiste. Par crainte d’une invasion pendant la guerre de Trente Ans, la commanderie et les couvents voisins sont évacués le 16 janvier 1633, puis la démolition commence en mars 1633 ; la plupart des meubles sont spoliés ou vendus et le site est laissé à l’abandon. De cette époque subsiste notamment un petit pavillon de l’hôpital daté de 1547, sa façade ornée de peintures en trompe-l’œil dans le goût de Wendel Dietterlin.

La ville acquiert les ruines en 1687 et, face à l’état dégradé des prisons médiévales, fait construire en 1734 une maison de force et de correction, remaniée en 1747. La prison, dite Raspelhus, comporte deux corps de bâtiments séparés par des cours et accueille hommes et femmes ; ce n’est qu’au XVIIIe siècle que les détenus sont enfermés dans des cellules, alors que certains condamnés dorment encore en dortoirs. Les travaux imposés aux détenus incluent le râpage du bois de gaïac, utilisé autrefois contre la syphilis, d’où le surnom de l’établissement ; au début du XXe siècle, les hommes effectuent des travaux de jardinage, de corderie, de rempaillage, de menuiserie, de cartonnerie et d’imprimerie, tandis que les femmes font essentiellement de la couture sous la surveillance de religieuses. Au milieu du XXe siècle, le bâtiment est très vétuste : sols effondrés, humidité, peinture écaillée et fenêtres à demi-murées rendent les conditions de détention difficiles ; les cellules, exigües et humides, sont surveillées par une soixantaine de gardiens. Après 1945, la maison de correction accueille principalement des personnes condamnées à des peines n’excédant pas un an et des détenus en attente de transfert ; la prison est définitivement désaffectée en septembre 1988, ayant alors une capacité réduite à deux cent cinquante détenus contre quatre cent cinquante prévus à l’origine.

Après la fermeture, des fouilles archéologiques menées entre 1989 et 1991 révèlent des traces d’occupation gallo-romaine, un important lot de céramiques polychromes des XVIe–début XVIIe siècles et des carreaux de poêle du XVe siècle, ainsi que les fondations du couvent des Trinitaires, fondé en 1225, et du couvent des Hospitaliers qui lui succède en 1372. Les sondages mettent aussi au jour des pilotis du haut Moyen Âge indiquant une activité portuaire, un réseau de galeries souterraines transformées en égouts et un puits de pierre ; une sélection des artefacts est exposée dans le hall d’accueil de l’Institut national du service public.

Après restauration et restructuration des bâtiments pénitentiaires sous la direction des architectes Michel Moretti et Gérard Altorffer, l’École nationale d’administration (ENA) est annoncée à Strasbourg le 7 novembre 1991. Le transfert initial est partiel et l’école reste divisée pendant treize ans ; en octobre 2003, Jean-Paul Delevoye met fin à cette organisation et l’ensemble des promotions suit désormais leur scolarité à Strasbourg. Le Centre des études européennes de Strasbourg est également implanté sur le site, et l’ENA est remplacée par l’Institut national du service public le 1er janvier 2022.

Devenir actuel

Après restauration et restructuration des bâtiments pénitentiaires, effectués sous la direction des architectes Michel Moretti et Gérard Altorffer, Mme Édith Cresson alors premier ministre annonce le 7 novembre 1991 le transfert de l'École nationale d'administration à Strasbourg.

Liens externes