Corderie royale de Rochefort en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine maritime Corderie maritime

Corderie royale de Rochefort

  • Rue Jean-Baptiste Audebert
  • 17300 Rochefort
Corderie royale de Rochefort
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Corderie royale de Rochefort
Crédit photo : Berrucomons - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Corderie de l'Arsenal (ancienne), y compris ses bâtiments annexes : château d'eau, fontaine, corps de garde (cad. C 69 à 71) : classement par arrêté du 10 octobre 1967

Origine et histoire de la Corderie royale

La Corderie de l'Arsenal, édifiée sur les plans de l'architecte François Blondel, est le premier atelier mis en service de l'arsenal de Rochefort et a été conçue pour la confection des câbles et des voiles à partir de chanvre. Colbert choisit Rochefort pour y établir un arsenal protégé par les forts voisins et situé à l'abri, répondant ainsi aux contraintes de sûreté de l'époque. Construite à partir de 1666 sur un sous-sol marécageux, la corderie repose sur un radeau de poutres de chêne et sa construction s'est achevée vers 1669 ; le bâtiment entre en service dès 1670. Sa longueur exceptionnelle, d'environ 374 mètres pour 8 mètres de largeur, répondait à la nécessité de fabriquer en un seul tenant des cordages de grande longueur et fit de la corderie jusqu'au XXe siècle le plus long bâtiment industriel d'Europe. La conception allie fonctionnalité et esthétique classique ; l'intérieur ne comporte aucun mur de refend afin d'accueillir les opérations de filage et de commettage. Le chanvre, principalement venu d'Auvergne, de Bretagne et de la mer Baltique, était stocké et filé dans les combles, transformé en cordages au rez-de-chaussée et traité dans des pavillons dédiés : la voilerie au sud, le magasin à goudrons au nord et des étuves et cuves dans le pavillon central. Dès le XVIIe siècle une fontaine approvisionnait en eau les ateliers et un corps de bâtiment au nord servait de logements pour le maître cordier et les ouvriers. Des contreforts furent ajoutés vers 1669 en raison des contraintes du sol, et le bâtiment a connu des modifications et agrandissements au début du XIXe siècle, notamment aux pavillons nord et central. La mécanisation intervient progressivement au XIXe siècle avec l'introduction de la machine à vapeur et d'appareils inventés par l'ingénieur Hubert vers 1820, ce qui augmente la production destinée à la marine royale et aux colonies. L'activité de cordage cessa en 1862 ; le bâtiment continua d'être réemployé pour des magasins, ateliers, écoles d'artillerie puis pour divers services avant d'être incendié en 1944 et laissé en ruine pendant plusieurs décennies. Classée au titre des monuments historiques en 1967, la corderie fait l'objet d'un vaste projet de réhabilitation mené à partir des années 1960–1970 par la municipalité et des acteurs locaux ; les travaux, entrepris après l'achat du site en 1973, se poursuivent jusqu'aux années 1980. Restaurée, la corderie accueille aujourd'hui des services administratifs et culturels, dont le siège national du Conservatoire du littoral, la chambre de commerce et d'industrie de la Charente-Maritime, le Centre international de la mer et la médiathèque municipale. Le Centre international de la mer, ouvert en 1986 dans l'aile sud, présente une exposition permanente consacrée à la fabrication des cordages avec démonstrations de nœuds, machines et matériaux, et propose également des expositions temporaires et des stages de matelotage. En 2017 l'exposition permanente a été repensée pour offrir un parcours plus interactif, intégrant des vidéos et dispositifs participatifs. L'ensemble muséographique fait partie du grand arsenal de Rochefort et figure parmi les sites touristiques de la ville, recevant plus de 100 000 visiteurs par an. Le périmètre paysager autour de la corderie, nommé jardin des Retours, regroupe le jardin des Amériques, le jardin de la Galissonnière et le jardin de la Marine, aménagés à partir des années 1980 et offrant promenades, labyrinthe et espaces de jeux. Le site conserve des traces de son histoire industrielle et militaire, visibles dans la structure restaurée, l'utilisation de pierres remaniées et la mise en valeur des volumes intérieurs adaptés aux expositions.

Liens externes