Corps de garde de la Pointe du Cardinal de Sauzon dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine défensif Fortification

Corps de garde de la Pointe du Cardinal de Sauzon

  • Pointe du Cardinal
  • 56360 Sauzon
Propriété privée

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Corps de garde (cad. ZB 58) : inscription par arrêté du 30 octobre 2000

Origine et histoire du Corps de garde de la Pointe du Cardinal

Lors de son passage à Belle-Île en 1689, Vauban demande la construction d'une batterie à la pointe du Cardinal, une batterie qui est mentionnée dès 1692. Elle continue de servir pendant les guerres maritimes du XVIIIe siècle ainsi que pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. En 1747, son armement comprenait deux canons de 36 livres, trois canons de 12 livres et un mortier ; en 1803, il était constitué de trois canons de 36 livres et d'un mortier de 12 pouces. En 1813, il est fait mention d'un fourneau à réverbère. Le corps de garde et le magasin à poudre ont été reconstruits pendant la guerre d'Amérique. La batterie fait l'objet d'études pour un réarmement en 1830-1831 et, en 1841, la Commission mixte d'armement conserve le site en lui attribuant deux canons de 30 livres, deux obusiers de 22 cm et un corps de garde défensif n°3 comme réduit. Elle devait participer à la défense des approches du port de Sauzon, en liaison avec la batterie du Port Blanc, projetée de l'autre côté de l'anse mais restée à l'état de projet. Les premiers projets sont étudiés en 1847-1848 ; les ingénieurs tentent de positionner la nouvelle batterie moins en hauteur mais ne parviennent pas à concilier cet impératif avec le placement adéquat du réduit. Après plusieurs configurations envisagées, ils se résolvent en 1858 à conserver l'emplacement de l'ancienne batterie. L'épaulement de la batterie est construit en 1860, le réduit est commencé la même année et achevé en 1861 ; le poste défensif est constitué d'un corps de garde crénelé de type 1846 n°3. Les dés porte-sellettes des plates-formes d'artillerie sont posés en 1862. La batterie n'est pas retenue par la Commission de défense des côtes en 1874 ; elle est déclassée par la loi du 27 mai 1889, versée aux Domaines en 1899 puis vendue à un particulier en 1900. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le site accueille une station radar allemande.

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