Origine et histoire du Corps de garde
Le corps de garde, situé place d’Armes à Metz, abrite aujourd’hui l’office du tourisme de la ville. Conçu par Jacques‑François Blondel en même temps que l’hôtel de ville, il fait face à l’ancien Parlement. Le maréchal Charles Louis Auguste Fouquet de Belle‑Isle, proche des idées des Lumières, engage dès 1728 un projet de refonte de l’urbanisme messin visant notamment à créer une place royale centrale pour aérer le quartier de la cathédrale et y rassembler plusieurs bâtiments publics. Après vingt ans de négociations avec le clergé et les bourgeois, Blondel est chargé du projet de l’hôtel de ville et des bâtiments annexes ; le corps de garde devait loger les soldats chargés de surveiller la place et le Parlement. La construction, commencée en même temps que celle de l’hôtel de ville en 1761, s’étend sur dix ans. Édifié en pierre de Jaumont, l’édifice de style néoclassique présente une façade à deux niveaux : un rez‑de‑chaussée percé de sept arcades en plein cintre et un étage noble pourvu de sept fenêtres à la française. La façade donnant sur la place d’Armes est animée par un avant‑corps surmonté d’un fronton sculpté d’un trophée d’armes, figurant une cuirasse surmontée d’un casque à panache devant un éventail d’armes avec drapeaux, lances et canons. Depuis sa création au XVIIIe siècle, le corps de garde a connu plusieurs affectations ; au XXe siècle il est devenu une caisse d’épargne puis l’hôtel du district avant d’accueillir l’office de tourisme. Dans le cadre de la restauration de la place d’Armes, l’architecte en chef des monuments historiques Christophe Bottineau a fait nettoyer en 2007 la façade, fortement altérée par la pollution. La façade et la couverture de l’édifice sont classées au titre des monuments historiques depuis le 1er avril 1921. Pour plus d’informations, consulter la base Mérimée et les portails consacrés à Metz, à l’architecture et aux monuments historiques français.
