Cour d'appel de Riom dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Palais Palais de justice

Cour d'appel de Riom

  • Cour d'appel
  • 63200 Riom
Cour dappel de Riom
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Crédit photo : Matthieu Perona - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

4e quart XIVe siècle, 2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

La Sainte-Chapelle et l'escalier d'honneur (cad. BY 132) : classement par arrêté du 16 mai 1979 - La Cour d'appel, sauf les parties déjà classées (cad. BY 132) : inscription par arrêté du 16 mai 1979

Origine et histoire de la Cour d'appel

La cour d'appel de Riom, édifiée dans son état actuel à la suite des travaux menés entre 1825 et 1841, remplace le palais que Jean de Berry fit construire par Guy de Dammartin à la fin du XIVe siècle ; seule la Sainte-Chapelle (1395) subsiste, ainsi que quelques fragments conservés au château de Jozerand. Elle occupe le site du palais des ducs d'Auvergne et intègre des vestiges du château d'Alphonse de Poitiers. Le palais avait été le siège des principales juridictions royales d'Auvergne jusqu'à la Révolution, accueillant la généralité de Riom (1542), la sénéchaussée (1551) et le présidial (1552). Après la Révolution, la vocation judiciaire se poursuit avec la création d'un tribunal de district en 1790 et des aménagements confiés à l'architecte Claude-François-Marie Attiret. En 1800, grâce à l'appui de Bonaparte, Riom obtient le siège d'un tribunal supérieur ; la Cour d'appel est créée par le Sénatus-consulte du 18 mai 1804 et change ensuite de dénomination selon les régimes. Attiret aménage la Sainte-Chapelle en 1820 en la divisant pour y installer une chambre et des archives, puis propose en 1822 un projet d'agrandissement incluant la démolition de la tour Bonan. Après la mort d'Attiret, Guillaume-Thérèse-Antoine Degeorge est nommé en 1823 pour conduire les travaux ; il élabore plusieurs plans et obtient l'autorisation de démolir la tour Bonan, détruite en 1826. La construction se déroule en plusieurs phases : le corps ouest avec l'escalier d'honneur est élevé entre 1825 et 1828, le corps méridional et la partie sud du corps oriental le sont entre 1829 et 1834, et l'achèvement des façades et la reconstruction du nord s'étendent jusqu'en 1841. Des modifications imposées par l'inspection des bâtiments civils entraînent notamment l'avancée de la façade orientale pour former une cour intérieure carrée. L'édifice, accolé à la Sainte-Chapelle, s'organise autour de cette cour carrée et comporte un grand escalier monumental occupant tout un corps de bâtiment. Les murs noyaux de cet escalier sont appareillés et percés de grandes arcades en plein cintre reposant sur des piliers rectangulaires ; le départ de la rampe de la seconde volée est orné de deux lampadaires monumentaux à quatre feux. La cour intérieure évoque les cortili des palais italiens de la Renaissance tardive ou de l'époque baroque, et l'ensemble constitue un bon exemple de l'architecture néo-classique en France. Degeorge réalise aussi un portail à bossages en 1835 et supervise des aménagements extérieurs entre 1843 et 1850. Il propose en 1842 et 1847 des projets de restauration de la Sainte-Chapelle en vue de lui rendre sa fonction religieuse, puis suggère en 1848 de confier ce chantier à son adjoint Aymon Mallay ; Degeorge meurt en 1868. La maison d'arrêt, agrandie en 1833 par Degeorge, est démolie en 1867 et transformée en jardin aménagé en 1869 par Agis Ledru ; le portail ouest de la cour d'appel est percé en 1872. À la fin du XIXe siècle, en 1898-1899, la cage de l'escalier d'honneur reçoit un nouveau plafond et un décor en staff par Jean-Baptiste Chassaigne et Henri Gourgouillon. Napoléon III visite la cour d'appel le 5 juillet 1862 ; un tableau commémoratif peint en 1867 par Charles-Philippe-Auguste de Larivière se trouve dans la salle d'audience de la 1re chambre. Pour des raisons climatiques, Agis Léon Ledru fait poser des vitrages pour fermer les grandes arcades bordant la cour intérieure. C'est dans cet édifice que se tient le procès de Riom pendant la Seconde Guerre mondiale, du 19 février au 15 avril 1942, procès qui ne sera jamais achevé. La cour d'appel de Riom instruit les affaires d'appel en provenance des tribunaux de son ressort, qui couvre les départements de l'Allier, du Cantal, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme, correspondant à l'ancienne région d'Auvergne, intégrée depuis 2015 à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Quelques éléments du palais primitif, comme une porte monumentale, furent vendus et transportés au château de Jozerand après la démolition du palais ducal. L'ensemble illustre la continuité d'une vocation judiciaire sur un site occupé depuis le Moyen Âge et les multiples transformations architecturales qu'il a connues jusqu'au XXe siècle.

Liens externes