Couvent de La Tourette à Éveux à Éveux dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine religieux Maison d'architecte Couvent

Couvent de La Tourette à Éveux

  • Route de la Tourette
  • 69210 Eveux
Couvent de La Tourette à Éveux
Couvent de La Tourette à Éveux
Couvent de La Tourette à Éveux
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Couvent de La Tourette à Éveux
Couvent de La Tourette à Éveux
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Couvent de La Tourette à Éveux
Couvent de La Tourette à Éveux
Couvent de La Tourette à Éveux
Crédit photo : Alexandre Norman - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

3e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le couvent en totalité, avec ses dépendances bâties et non bâties (cad. AH 2, 17 ; AI 3, tels que teintés en mauve sur le plan annexé à l'arrêté) : classement par arrêté du 16 décembre 2011

Origine et histoire du Couvent de La Tourette

Le couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette, situé à Éveux dans le Rhône, a été conçu par Le Corbusier avec son associé André Wogenscky à la demande du révérend père Le Couturier du chapitre provincial des dominicains de Lyon. Les études ont débuté en 1953, le chantier en 1956 et le couvent a été inauguré en octobre 1960. Édifié en béton armé brut de décoffrage, il figure parmi les premières constructions françaises en forme de pyramide renversée et met en œuvre les cinq points de l’architecture moderne ainsi que les proportions du Modulor. Le plan regroupe une église détachée du corps principal, un cloître, une salle capitulaire, des salles de cours, une bibliothèque, un réfectoire, des cuisines et près d’une centaine de cellules individuelles. Iannis Xenakis a conçu les panneaux géométriques et les vitrages ondulatoires qui éclairent certaines galeries, tandis que la structure repose sur un vaste principe hors-sol sur pilotis pour s’adapter à la forte déclivité du terrain. Les cellules, volumes simples et modulaires, intègrent lit, espace de toilette, bureau et loggia, alors que le réfectoire s’ouvre largement sur le paysage. L’église, volontairement sobre et peu éclairée, privilégie un dispositif de fentes horizontales et puits de lumière ; la crypte, plus colorée et pourvue de cheminées lumineuses surnommées « canons à lumière », contraste avec la sobriété des autres espaces. Les façades autour de la cour intérieure alternent béton et vitrages en « carrés Mondrian », et des éléments de béton en saillie poussent le visiteur à s’approcher de la vue, selon l’intention de Le Corbusier. Les toitures-terrasses forment un espace de méditation et ont fait l’objet de travaux de restauration, notamment en 1981. Après des difficultés financières durant la construction, l’édifice a connu plusieurs campagnes de restauration au XXIe siècle, dont des travaux menés entre 2006 et 2013 qui ont permis la réouverture au public et aux frères. Occupé par des dominicains, le couvent a évolué de studium provincial à centre de colloques puis à centre culturel ; il accueille aujourd’hui un programme annuel intitulé « Les Rencontres de La Tourette » et des expositions d’art contemporain à l’automne. Inscrit aux monuments historiques et bénéficiant du label « Patrimoine du XXe siècle », le site a été inscrit en 2016 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco parmi l’ensemble des œuvres de Le Corbusier. Le couvent reste un bâtiment singulier, inséré de manière expressive dans le paysage et conçu pour que l’essentiel se vive de l’intérieur.

Liens externes