Origine et histoire
La croix hosannière de Moëze, dite « temple de Moëze », est un autel votif de style classique situé à Moëze, au sud de Rochefort, en Charente-Maritime (Nouvelle-Aquitaine). Édifiée entre 1628 et 1632, sa construction est interprétée comme un geste de flatterie du curé de Moëze envers le cardinal de Richelieu après la chute de La Rochelle au terme d'un long siège. Au XVIIe siècle, probablement peu après la pacification de 1629, l'édicule reçoit une nouvelle croix portée par un support pyramidal. Pendant la Révolution française, les envoyés de la Convention nationale à Rochefort, Joseph Lequinio et Joseph François Laignelot, firent abattre le sommet du monument ; il ne fut restauré qu'en 1825. La croix fut ensuite renversée par une tempête en décembre 1999 puis remontée ultérieurement. Classé au titre des monuments historiques depuis le 12 juillet 1886, le monument se dresse au milieu du cimetière, non loin de l'église Saint-Pierre de Moëze. Prenant la forme d'un petit temple grec — d'où son surnom — il s'agit d'un autel votif souvent pris à tort pour un tombeau. L'édifice repose sur un soubassement en pierre de taille assemblée en grand appareil et s'élève au-dessus d'un double rang de marches. Chaque face est ornée de quatre colonnes cannelées à chapiteaux corinthiens portant un entablement à architrave lisse et une frise portant un texte en latin. L'ensemble est surmonté d'une croix de pierre appuyée sur un support pyramidal à bossages plats et lignes de refends, nettement plus étroit que le corps du temple.