Origine et histoire de la croix de cimetière
La croix de cimetière de Saint-Germain-de-la-Rivière, datée du XVIe siècle, se situe au sud de l'entrée ouest de l'église Saint-Germain-et-Saint-Loup, en Gironde. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis le 9 septembre 1905. La croix repose sur un soubassement de trois assises surmontées d'un socle cubique ; sa hauteur totale, sans les marches, est de 4,30 m, dont 0,90 m pour la croix, 0,50 m pour les niches, 3,30 m pour la colonne et 1 m pour la base. Le fût, de section ronde, est flanqué de quatre pilastres carrés munis de bases et de clochetons. Entre ces pilastres, quatre statuettes en bas-relief occupent des niches surmontées d'accolades ornées de choux frisés. Elles figurent sainte Catherine, tenant un livre dans la main droite, la main gauche appuyée sur un glaive et accompagnée d'une roue ; saint Germain, patron de la paroisse, en costume d'évêque ; sainte Marie-Madeleine, portant le vase à parfum ; et saint Louis, roi de France, couronné et tenant un sceptre, l'un des patrons de la paroisse. La partie supérieure du fût est coiffée d'une calotte en forme de cloche et ceinturée d'une frise représentant les symboles des évangélistes : l'ange pour Matthieu, le lion pour Marc, le bœuf pour Luc et l'aigle pour Jean. La croix est d'origine ; ses bras et sa partie supérieure sont ornés de fleurons et les angles formés par les branches sont garnis d'arcs trilobés ou redentés. Sous les bras, de petits personnages se détachent sur des consoles : du côté du couchant, sous le crucifix, la Vierge et saint Jean ; du côté opposé, saint Michel terrassant le dragon, métaphore du démon dans l'iconographie chrétienne. De facture populaire, cette croix s'inscrit dans une série de croix du XVIe siècle réalisées plutôt par des maçons que par des sculpteurs et présente des similitudes avec celles de Bonzac, du cimetière Saint-Projet à Bordeaux, de Mauriac, de Nérigean, de Saint-Martial et de Saint-Sulpice-et-Cameyrac.