Croix de cimetière à Ronno dans le Rhône

Croix de cimetière

  • 69550 Ronno
Croix de cimetière
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Croix de cimetière
Crédit photo : Sebleouf - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
2e quart XVIIe siècle
Érection de la croix
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Croix de cimetière (cad. D 332) : inscription par arrêté du 19 octobre 1972

Origine et histoire

La croix hosannière, également appelée croix de l'hosannaire ou croix de cimetière, est un édicule funéraire monumental érigé entre les XIIe et XVIe siècles, surtout dans l'ouest de la France. Elle se distingue de la lanterne des morts par l'absence de dispositif d'éclairage. La forme la plus classique peut atteindre dix mètres de haut ; l'édicule repose sur un soubassement constitué d'un gradin circulaire en pierres, et présente une colonne pleine, généralement cylindrique, surmontée d'une croix. Ces constructions surplombaient souvent une fosse commune ou un ossuaire. On en rencontre une forte concentration en Poitou, dans les Charentes, en Gironde, en Dordogne, en Auvergne, en Bretagne et en Normandie; malgré l'absence d'inventaire exhaustif, on en compte un peu plus d'une centaine sur l'ensemble du territoire. Plusieurs exemplaires sont nimbés, notamment sur le littoral cauchois, en Limousin ou en Auvergne, et sont fréquemment — et improprement — qualifiés de croix celtiques. Plusieurs de ces croix bénéficient d'une protection au titre des monuments historiques, comme celles de Ligné, Aulnay, Chermignac, Moëze, Nieul-le-Virouil, Léry, Apremont, La Chapelle-Thémer, La Jonchère, Maillezais, Soullans, Angles-sur-l'Anglin, Montrol-Sénard ou la croix du cimetière de Morthemer à Valdivienne.

L'origine du terme hosannière pourrait venir de l'exclamation hébraïque "Hosanna", utilisée au XIVe siècle pour désigner le dimanche des Rameaux (Dominica Hosanna). Lors de cette fête, on déposait parfois au pied de la croix l'hosanne ou ozanne, buis sacré, pratique attestée dans le sud des Deux-Sèvres, l'ouest de l'Indre, le nord‑ouest de la Creuse, le nord de la Haute‑Vienne et de la Charente, encore courante en Limousin avant 1914. Dans certaines régions, notamment le Poitou, l'hosanne formait elle-même une croix tressée, appelée aussi croix hosannière.

On trouve des exemples de croix hosannières dans de nombreuses communes : en Charente (Agris, Grassac, Ligné, Pérignac, Saint‑Léger), en Charente‑Maritime (Allas‑Bocage, Le Mung, Aulnay, Boisredon, Chermignac, Gibourne, Moëze, Nieul‑le‑Virouil, Tesson), en Gironde (Avensan, Baigneaux, Belin‑Béliet, Blésignac, Bonzac, Branne, Courpiac, Daignac, Dardenac, Guillac, La Lande‑de‑Fronsac, Marcillac, Mauriac, Monprimblanc, Mouliets‑et‑Villemartin, Nérigean, Romagne, Saillans, Saint‑Caprais‑de‑Bordeaux, Saint‑Germain‑de‑la‑Rivière, Saint‑Pey‑d'Armens, Saint‑Sulpice‑et‑Cameyrac, Saint‑Vivien‑de‑Blaye, Sigalens), en Dordogne (Bourniquel, Montagrier, Montpeyroux, Saint‑Jory‑de‑Chalais, Sergeac), ainsi que dans de nombreux autres départements et communes cités localement, du Finistère à la Mayenne, de l'Eure à la Vendée et jusqu'à la Haute‑Vienne.

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