Origine et histoire
Cette croix monumentale, attribuée vraisemblablement à la fin du XVe siècle, soulève plusieurs questions. Selon L. Bernard, il s’agirait de la croix du cimetière devenue isolée après le transfert de celui-ci, mais le cadastre de 1825 montre que le cimetière était situé de l’autre côté de l’église. Une particularité liée à l’édicule est la pierre autrefois placée à mi‑hauteur du socle, qui servait à poser le cercueil pour la levée effectuée par le prêtre avant l’entrée dans l’église ; Thiollier consigne cette pratique encore vivante en 1904. Cette pierre, aujourd’hui descendue au pied du socle, portait l’inscription JUBILE 1826, ce qui suggère qu’elle y a été installée au cours du XIXe siècle. Le monument a été inscrit au titre des Monuments historiques le 21 novembre 1949, puis classé le 2 novembre 1951. Il a connu plusieurs restaurations : le fût a été en grande partie raccourci et la croix a été anciennement consolidée par une armature en fer. En avril 1964, le bras droit, brisé en plusieurs morceaux, a été restauré par l’entreprise Comte de Champdieu (42) sous la surveillance du service des Monuments historiques ; les fragments ont été refixés sur une armature métallique et les lacunes comblées par un ciment imitant la pierre. Il est probable que, à la suite de ces interventions, la partie haute ait été remontée à l’envers.