Croix percée de Neaufles-Saint-Martin dans l'Eure

Patrimoine classé Patrimoine religieux Croix Croix percée

Croix percée de Neaufles-Saint-Martin

  • Le Bourg
  • 27830 Neaufles-Saint-Martin
Croix percée de Neaufles-Saint-Martin
Croix percée de Neaufles-Saint-Martin
Croix percée de Neaufles-Saint-Martin
Croix percée de Neaufles-Saint-Martin
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Croix percée de Neaufles-Saint-Martin
Croix percée de Neaufles-Saint-Martin
Croix percée de Neaufles-Saint-Martin
Crédit photo : Davitof - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
900
1200
1300
1900
2000
856
Rencontre historique
2e moitié XIIe siècle
Création de la croix
8 mai 1926
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Croix percée : inscription par arrêté du 8 mai 1926

Personnages clés

Dieudonné Dergny Historien ayant étudié la Croix percée.
Léon Coutil Président de la Société préhistorique française, ayant proposé une théorie sur l'origine de la croix.
Charles II le Chauve Roi ayant participé à une rencontre historique à Neaufles-Saint-Martin en 856.

Origine et histoire de la croix percée

La Croix percée, aussi appelée croix des Templiers, est une croix de pierre située à Neaufles-Saint-Martin dans l'Eure, peut-être taillée dans un ancien menhir. Elle se dresse dans un champ au bord de la route départementale D10, entre Neaufles-Saint-Martin et Gisors. C'est l'une des dernières croix romanes encore debout en Normandie. Elle présente quatre angles saillants et quatre losanges percés, et chaque arête est ornée d'une torsade ou d'un câble. Des dessins de la croix, réalisés par C. Normand vers 1890 et par Léon Coutil vers 1918, sont conservés.

Son origine demeure incertaine. En 1896, Dieudonné Dergny estimait qu'elle avait été élevée vers le XIIe siècle pour perpétuer le souvenir d'un événement désormais inconnu, se fondant sur l'ornementation des arêtes. Léon Coutil, président de la Société préhistorique française, a proposé qu'il s'agisse d'un menhir christianisé, à l'instar de la Croix Roger à Heudebouville ou de la Croix-aux-Chiens à Saint-Pierre-du-Val, et a avancé une christianisation aux IXe ou Xe siècles, en lien avec la rencontre tenue à Neaufles-Saint-Martin en septembre 856 entre Charles II le Chauve et les principaux seigneurs pour organiser la défense contre les raids des Vikings. Il est notable que la croix soit située côté Vexin normand, relevant du duché de Normandie, face au Vexin français, relevant du domaine royal. En dépit de la ressemblance avec les croix templières, aucun élément historique précis ne permet de la rattacher aux Templiers. Ce type de croix percées est fréquent en Angleterre, notamment parmi les formes attribuées aux croix anglo-scandinaves comme celle du cimetière de Scroxton (Leicestershire), et l'on trouve des modèles similaires en Cornouailles. Les études menées lors de son inscription aux monuments historiques datent sa réalisation de la seconde moitié du XIIe siècle, et son inscription est actée par l'arrêté du 8 mai 1926.

Liens externes