Crypte de l'Église Saint-Romain de Curzon en Vendée

Patrimoine classé Eglise gothique Crypte Eglise romane

Crypte de l'Église Saint-Romain de Curzon

  • 5 Place de la Mairie
  • 85540 Curzon
Crypte de lÉglise Saint-Romain de Curzon
Crypte de lÉglise Saint-Romain de Curzon
Crypte de lÉglise Saint-Romain de Curzon
Crypte de lÉglise Saint-Romain de Curzon
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Crypte de lÉglise Saint-Romain de Curzon
Crypte de lÉglise Saint-Romain de Curzon
Crédit photo : Éduarel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

La crypte : classement par liste de 1875

Origine et histoire de la Crypte de l'Église

L'église Saint-Romain, édifice catholique situé dans le bourg de Curzon en Vendée (Pays de la Loire), est paroissiale depuis son origine. Sous son chœur, elle abrite l'une des sept cryptes conservées dans le département, classée au titre des Monuments historiques depuis 1875. Elle est dédiée à Romain de Blaye, évangélisateur des côtes du Poitou et de la Guyenne missionné par Martin de Tours, et patron des mariniers ; un vitrail derrière l'autel et une statue dans la nef lui sont consacrés. Au Moyen Âge, l'évêque de Poitiers fit de Curzon le siège d'un archiprêtré ; les titulaires, appelés archiprêtres puis doyens, étaient nommés d'abord par l'abbé de Saint-Michel-en-l'Herm, puis par l'évêque de Luçon. L'église possède, comme une vingtaine d'autres dans le département, des vitraux patriotiques réalisés en 1938 par Luc Fournier. L'édifice primitif a été remplacé par la crypte au cours du XIe siècle, et une nouvelle église fut élevée au XIIIe siècle au-dessus de ce caveau. Elle subit des dommages lors des nombreuses batailles de la région pendant les guerres de religion au XVIe siècle. Au XIXe siècle la voûte de la nef menaçait de s'effondrer et l'église fut presque entièrement reconstruite en 1873 selon le projet de l'architecte départemental Victor Clair, dont le résultat fut par la suite critiqué ; la flèche du clocher fut également élevée alors. La nef présente la particularité d'être légèrement décalée vers le nord par rapport au reste de l'édifice. La crypte, de style roman et datée du début du XIe siècle, est divisée en trois nefs par deux rangées de colonnettes. À la jonction de la nef et du chœur, une trappe donne accès à un escalier raide menant à un espace de plan carré prolongé par une abside semi-circulaire éclairée par une unique fenêtre. Quatre colonnettes centrales et dix colonnettes engagées dans les murs supportent neuf voûtes d'arêtes, et les bases ainsi que les chapiteaux des colonnes centrales sont ornés de motifs floraux et décoratifs variés. Avec les cryptes des églises Notre-Dame-des-Anges d'Angles, Saint-Pierre des Essarts, Notre-Dame-de-l'Assomption de Fontenay, Saint-Philbert de Noirmoutier, Notre-Dame-de-l'Assomption de Vouvant et la chapelle Saint-Vincent du château de Tiffauges, elle figure parmi les sept cryptes conservées en Vendée au XXIe siècle. En 1868, Victor-Auguste Loué, architecte-inspecteur départemental des Monuments historiques, demanda le classement de l'église et proposa un projet de restauration en raison du danger que représentait la nef. La municipalité écartant le devis de Loué en 1873, l'inscription aux Monuments historiques fut limitée à la crypte, qui fut classée en 1875. L'église appartient à la commune de Curzon et reste un lieu de culte catholique romain ; elle dépend depuis le 1er septembre 1997 de la paroisse Saint-Jacques-du-Val-Graon, dans le doyenné de Talmont du diocèse de Luçon, après avoir été intégrée précédemment à la paroisse Saint-Romain-de-Curzon.

Liens externes