Demeure de la Cossonnerie ou Maison russe à Sainte-Geneviève-des-Bois dans l'Essonne

Demeure de la Cossonnerie ou Maison russe

  • 91700 Sainte-Geneviève-des-Bois
Crédit photo : Grefeuille - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association

Période

XVIIIe siècle, XIXe siècle, XXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures, ainsi que les deux chapelles intérieures et le parc (cad. AY 341 à 343, cf plan annexé à l'arrêté) : inscription par arrêté du 26 juillet 2012

Origine et histoire

La demeure de la Cossonnerie, également appelée Maison russe, est une ancienne résidence bourgeoise construite au XVIIIe siècle sur l'emplacement d'une ferme. Ses aménagements se sont poursuivis tout au long du XIXe siècle. Sous le Premier Empire, elle est acquise par le baron Fain, secrétaire personnel de l'empereur Napoléon Ier. En 1926, Dorothy Paget rachète la propriété ; sous la direction de la princesse Vera Mestchersky elle est transformée en maison de retraite pour réfugiés russes blancs et inaugurée en 1927 sous le nom de « Maison Russe ». Elle accueille principalement des membres de l'aristocratie et de l'ancienne classe dirigeante russes. L'identité russe se manifeste par l'aménagement de deux espaces de culte : une petite église orthodoxe dédiée à Saint-Nicolas au rez-de-chaussée du corps de logis et une chapelle funéraire dans l'aile des communs. Un cimetière et une église orthodoxe sont également aménagés non loin de la demeure pour les pensionnaires décédés et d'autres personnalités de l'émigration. À la fin des années 1960, l'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne y séjourne pour interroger un résident en vue de son livre Août 1914. En 1995, la maison de retraite fait l'objet de vastes rénovations et des bâtiments modernes sont ajoutés aux anciens. En 2012, les façades, les toitures, les deux chapelles intérieures et le parc sont inscrits aux monuments historiques. En 2015, la Russie alloue 700 000 euros à la Maison russe pour créer un centre d'archives de l'immigration russe, inauguré l'année suivante par l'ambassadeur Alexandre Orlov et l'ancien ministre de la Culture Frédéric Mitterrand. La direction de la Maison russe a été assurée notamment par Vera Mestchersky (née Vera von Struve), Antoinette Mestchersky (née Antoinette de Guéhéneuc de Boishue) et par Nicolas de Guéhéneuc de Boishue, fils de Jean de Guéhéneuc de Boishue et petit-fils d'Antoinette Mestchersky. L'histoire de la Maison russe est relatée dans le cinquième épisode « L'autre Russie » des Mémoires d'exil de Frédéric Mitterrand. La Cossonnerie conserve un intérêt particulier comme lieu d'accueil et de mémoire de l'émigration russe en France.

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