Origine et histoire du Deuxième menhir de Kerscaven
Les menhirs de Kerscaven forment un groupe de deux monolithes situés à Penmarch, dans le Finistère. Ils sont signalés dès le début du XIXe siècle, d’abord par le chevalier de Fréminville en 1835, puis de manière plus détaillée par Armand René du Châtellier. Le menhir le plus au sud a été classé au titre des monuments historiques sur la liste de 1889 puis par arrêté du 27 août 1931, tandis que le second a été classé par arrêté du 30 juin 1921.
Le menhir sud est un bloc de granite haut de 6 m, d’un périmètre de 8,20 m et d’une largeur moyenne de 3 m, plus large à son sommet qu’à sa base. Du Châtellier, qui en fouilla le pied, estimait qu’il était enfoui sur seulement 1,10 à 1,20 m. Sa surface présente plusieurs sillons d’érosion verticaux et sa silhouette lui a valu le surnom de « l’évêque ». Lors de la fouille menée en 1876, on y trouva la moitié d’une meule concave de 0,50 m de diamètre, des éclats de silex, des tessons de poterie et des charbons de bois.
Le menhir nord est un imposant bloc de granite mesurant 5,80 m de haut, 6,20 m de large et 1 m d’épaisseur. Paul du Châtellier y effectua des fouilles au pied et recueillit trois tessons de poterie, plusieurs percuteurs et éclats de silex ainsi que de nombreux charbons de bois. Sa forme semi‑circulaire lui vaut le surnom de « la Vierge » ; Paul du Châtellier le désigne également comme menhir de Lestridiou. Les découvertes autour des deux menhirs comprennent des éléments lithiques, de la céramique et des charbons de bois.