Dolmen de Kergonfalz à Bignan dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Dolmens

Dolmen de Kergonfalz à Bignan

  • Lann-et-Bonne
  • 56500 Bignan
Dolmen de Kergonfalz à Bignan
Dolmen de Kergonfalz à Bignan
Dolmen de Kergonfalz à Bignan
Dolmen de Kergonfalz à Bignan
Dolmen de Kergonfalz à Bignan
Crédit photo : Hanzo56 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Dolmen sous tumulus de Kergonfalz (cad. E 779p) : classement par arrêté du 5 mars 1969

Origine et histoire du dolmen de Kergonfalz

Le dolmen de Kergonfalz, parfois désigné tumulus de Kergonfalz et appelé à tort « Trou des Chouans », se situe au Bignan (Morbihan). L'édifice se trouve dans un bois immédiatement au nord de la route de Moustoir-Ac, à environ 480 m au nord du hameau qui lui donne son nom, 230 m au sud-ouest du hameau de Kergal et 200 m à l'est du hameau de Saint-Just. À une cinquantaine de mètres à l'est, de l'autre côté de la route, se dresse l'allée couverte de Kergonfalz. Le dolmen a été exploré en 1864 par René Galles et Alphonse Mauricet, membres fondateurs de la Société polymathique du Morbihan, et c'est à la suite de cette fouille qu'il reçut l'appellation erronée de « Trou des Chouans », Galles et Mauricet ayant signalé un tumulus intact avant la fouille. L'édifice est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 5 mars 1969.

Il s'agit d'un dolmen à couloir dont l'architecture du couloir est jugée très originale et présentée comme unique en son genre. L'ensemble est enserré dans un tumulus circulaire d'environ 30 m de diamètre et 3,50 m de hauteur, constitué d'une couche de pierre sèche surmontée d'une couche de terre d'environ 0,50 m. La chambre, de plan rectangulaire, mesure 2,30 m de long, 1,75 m de large et 1,75 m de haut ; son axe principal est orienté nord-ouest/sud-est, elle est délimitée par des orthostates et couverte d'une unique table de couverture. Le couloir, long de 5,20 m et large de 0,80 m, s'aligne selon un axe est-nord-est/ouest-sud-ouest ; ses murs alternent orthostates et murets en pierre sèche et il est recouvert de plusieurs dalles. À 2,40 m de l'entrée se produit une première rupture où la hauteur sous dalle passe de 0,80 m à 1,50 m ; peu avant l'entrée de la chambre, le couloir bifurque brusquement et s'achève au pied de la porte d'entrée, large de 0,60 m, située dans l'angle sud de la chambre.

Des ossements humains y ont été recueillis. Le mobilier comprend une grande écuelle carénée à fond rond, une lame en silex du Grand-Pressigny de 250 mm, une petite lamelle en silex et trois haches polies à tranchant et talon arrondis avec bords équarris. Quatre grandes dalles de granite, légèrement creusées de cuvettes oblongues peu profondes et découvertes dans l'entrée, ont été interprétées comme des meules dormantes. L'ensemble du matériel archéologique est conservé dans les collections de la Société polymathique du Morbihan.

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