Origine et histoire du dolmen de Kermarker
Le dolmen de Kermarker, dit aussi Kermarquer, se situe à La Trinité-sur-Mer dans le Morbihan. Il a été exploré par la Société polymathique du Morbihan en 1866, par Lukis en 1867 et par Félix Gaillard en 1887, puis restauré par Zacharie Le Rouzic entre 1905 et 1927. Il est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 18 juin 1899. Il s’agit d’un dolmen à couloir comportant un cabinet latéral orienté au sud-ouest ; le couloir s’ouvre à l’est. Le monument compte quinze orthostates et mesure environ cinq mètres de longueur. Trois dalles de couverture sont encore en place : une sur le couloir, une à la jonction du couloir et de la chambre, et une qui recouvre entièrement le cabinet latéral. Le dallage du sol recouvrait une couche de galets en quartz blanc. Lors des fouilles, Cussé et Galles ont recueilli un grain de collier, une pointe de flèche à ailerons, un petit fragment de fer oligiste usé, un objet indéterminé en or et des débris de poterie. Galles, en explorant une partie de la chambre jusque-là négligée, y découvrit deux pendeloques (une en silex, une en diorite), une pointe de flèche à barbelures et ailerons, une lame en silex, un percuteur très usé, un vase apode de couleur brune, un vase caliciforme brun-rougeâtre et divers fragments de céramique ornés de décors variés et de pontillés. Le mobilier issu des fouilles est conservé dans les collections de la Société polymathique, au musée de Préhistoire de Carnac, et un vase découvert par Lukis est conservé au British Museum. Des illustrations du dolmen sont accessibles sur Wikimedia Commons.