Dolmen de l'Hôtel-Dieu des Ventes aux Ventes dans l'Eure

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Dolmens

Dolmen de l'Hôtel-Dieu des Ventes

  • Ferme de l'Hôtel Dieu
  • 27180 Les Ventes
Dolmen de lHôtel-Dieu des Ventes
Dolmen de lHôtel-Dieu des Ventes
Dolmen de lHôtel-Dieu des Ventes
Dolmen de lHôtel-Dieu des Ventes
Dolmen de lHôtel-Dieu des Ventes
Dolmen de lHôtel-Dieu des Ventes
Crédit photo : Gregofhuest - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Néolithique
Âge du Bronze
Âge du Fer
Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
4100 av. J.-C.
4000 av. J.-C.
0
1800
1900
2000
Néolithique
Construction du dolmen
1840
Première mention écrite
1898
Dessin et plan
1907
Signalement pour classement
1910
Classement historique
1967
Fouilles archéologiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Dolmen de l'Hôtel-Dieu (cad. A 58) : classement par arrêté du 2 janvier 1910

Personnages clés

Louis-Léon Gadebled Auteur de la première mention écrite du dolmen en 1840.
Léon Coutil A réalisé un dessin et un plan du dolmen en 1898.
Alphonse-Georges Poulain A signalé le dolmen et recommandé son classement en 1907.
Jean-Pierre Watté Archéologue ayant mené les fouilles du dolmen en 1967.

Origine et histoire du dolmen de l'Hôtel-Dieu

Le dolmen de l’Hôtel-Dieu, appelé aussi la « pierre de Druides », se situe sur la commune des Ventes, dans l’Eure. Il occupe le milieu d’un champ au nord‑ouest de la commune, à proximité de la ferme de l’Hôtel‑Dieu qui lui a donné son nom. La dalle de couverture, en poudingue, mesure 2,60 m sur 2,10 m et a une épaisseur de 0,80 m. Elle repose sur sept supports verticaux, dont un, long de 1,90 m, est couché ; la table est renversée car seuls trois supports la soutiennent, les autres s’étant écartés avec le temps. La hauteur du monument n’excède pas 1,20 m. Le fond de la sépulture est pavé de dalles taillées, certaines piquetées, d’autres marquées par l’usure ; ces dalles, généralement carrées, mesurent de 10 à 40 cm de côté pour une épaisseur d’environ 8 cm. Ce pavement est recouvert d’une couche archéologique d’environ 40 cm, surmontée d’un niveau de blocs espacés qui pourrait correspondre à une condamnation du monument. Léon Coutil a réalisé un dessin et une vue en plan du dolmen en 1898, publiés en 1909. Le monument remonte au Néolithique. La fouille menée par Jean‑Pierre Watté en 1967 a mis au jour de nombreux fragments d’ossements appartenant à deux individus, ainsi qu’un important mobilier lithique et céramique : armatures de flèches tranchantes trapézoïdales, un briquet, un grattoir, une hache, un ciseau poli et divers tessons de vase. Les tessons recueillis sont très petits (moins de 6 cm), présentent des fonds plats et des bords droits ou éversés, et montrent des traces de dégraissant siliceux. La parure retrouvée comprend un coquillage marin usé (Nucella lapillus), une perle à section quadrangulaire et une perle en forme de poire en quartz microcristallin. Le monument a été relativement bien préservé : certaines traces d’exhumation observées dans la couche historique ont été attribuées à des animaux fouisseurs. Il est mentionné pour la première fois en 1840 par Louis‑Léon Gadebled, qui signale deux dolmens aux Ventes. Le vicomte de Pulligny le décrit en 1879 comme « dolmen dont la table est inclinée par suite de la disparition de deux de ses supports ». Léon Coutil l’ayant présenté à tort comme détruit dans son Inventaire de 1896, une visite en 1898 lui permit de reconnaître son erreur, de faire dégager le monument et d’en dresser un plan et un croquis publiés en 1909. Alphonse‑Georges Poulain avait également signalé l’erreur à Coutil en 1907, accompagnant son article d’un croquis et indiquant qu’un tableau à l’huile de M. Papon représentant le dolmen avait été donné au musée d’Évreux, et recommandant son classement. Le dolmen a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 2 janvier 1910.

Liens externes