Dolmen de la Fabière à La Cavalerie dans l'Aveyron

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Dolmens

Dolmen de la Fabière à La Cavalerie

  • La Fabière
  • 12230 La Cavalerie
Dolmen de la Fabière à La Cavalerie
Dolmen de la Fabière à La Cavalerie
Dolmen de la Fabière à La Cavalerie
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Dolmen de la Fabière à La Cavalerie
Dolmen de la Fabière à La Cavalerie
Crédit photo : Reby jf - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Dolmen de la Fabière (cad. K 31) : classement par liste de 1889

Origine et histoire du dolmen de la Fabière

Le dolmen de la Fabière se trouve à La Cavalerie, dans le département de l’Aveyron. Classé au titre des monuments historiques en 1889, il a fait l’objet de plusieurs interventions : des fouilles menées par l’abbé Hermet avant 1914, des travaux de débroussaillage et de vidage de la chambre réalisés plus tard par les frères Géniez, puis deux campagnes de fouilles dirigées par Jean Arnal en 1973 et 1976. Voisin du camp militaire de La Cavalerie, le site a parfois servi lors de manœuvres au début du XXe siècle. La chambre est délimitée par deux orthostates parallèles — un pilier nord et un pilier sud, chacun long de 3,40 m et large de 1,50 m, avec des épaisseurs respectives de 0,40 m et 0,23 m — dont les faces ont été aplaties par martelage ; la dalle de chevet est manquante. L’intérieur de la chambre présente une largeur comprise entre 0,90 et 1,00 m et une hauteur sous dalle de 1,50 m ; les piliers ont été posés sur le substrat rocheux après enlèvement d’une couche de dallettes d’environ 0,20 m et la réalisation d’une feuillure à leur base pour faciliter le calage. La chambre ouvre à l’ouest et est couverte d’une table unique mesurant 4,40 m de long sur 3,20 m de large et 0,60 m d’épaisseur ; un fragment de cette table (1,10 m × 0,40 m × 0,60 m) gît au sol devant l’entrée. Toutes les dalles proviennent d’un affleurement dolomitique situé à environ 300 m au nord‑ouest, dans la partie haute d’une colline, et ont vraisemblablement été transportées en profitant d’une pente douce. La chambre est précédée d’un couloir long de 2,30 m et large de 0,60 m, aujourd’hui aux trois quarts détruit, dont l’entrée extérieure est matérialisée par une pierre de seuil ; le couloir et le tumulus n’ont été mis en évidence qu’au cours des fouilles des années 1970. Le tumulus, long de 22 m et large de 7 m, a la forme d’une amande très effilée avec une façade rectangulaire orientée est‑ouest ; la chambre y est totalement excentrée et n’occupe que l’extrémité orientale, la plus large. La partie orientale, dépourvue de terre, s’apparente à un cairn et était ceinturée par un mur de parement constitué de dallettes empilées en « piles d’assiettes », effondrées en éventail vers l’extérieur ; lors de la restauration, ce mur a été reconstitué avec des dallettes en chevauchement pour en améliorer la solidité. La section occidentale du tumulus associe terre et pierres, mais il est difficile d’y distinguer les apports volontaires des alluvions naturelles déposées en bas de pente. À l’époque romaine, une petite cabane a été aménagée dans le tumulus du côté nord. L’abbé Hermet n’a pas publié ses résultats et semble avoir interrompu ses fouilles faute de découvertes significatives ; les trouvailles des frères Géniez, déposées au musée de Millau, comprennent un petit matériel lithique en silex (une lame et deux pointes de flèche de type « en sapin »), des éléments de parure (deux pendeloques en jayet, des perles en test de cardium et en calcaire) et un fragment d’anneau métallique en cuivre ou en bronze. Les fouilles du tumulus ont livré un ensemble plus important : des pièces en silex (un poignard, cinq pointes de flèche et des éclats de chaille), des éléments de parure (neuf pendeloques en jayet et en test de cardium, une pendeloque en défense de sanglier perforée et quarante‑neuf perles en stéatite) ainsi qu’une série de tessons de poteries brunes ou noires attribuées à l’Âge du cuivre et au Bronze final.

Liens externes