Croquis de Pierre de Cessac 1860 (≈ 1860)
Documentation du dolmen avec six orthostates et deux tables de couverture.
1889
Premier classement
Premier classement 1889 (≈ 1889)
Inscription sur la liste des monuments historiques sous le nom de Pierre-Eubeste.
1973
Fouille de sauvetage
Fouille de sauvetage 1973 (≈ 1973)
Intervention dirigée par Claire Gautran-Moser pour étudier et préserver le site.
1980
Classement définitif
Classement définitif 1980 (≈ 1980)
Classement du dolmen comme monument historique.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Le dolmen (cad. A 1530) : classement par arrêté du 3 avril 1980
Personnages clés
Pierre de Cessac
Auteur d'un croquis détaillé du dolmen vers 1860 et d'une étude publiée en 1881.
Claire Gautran-Moser
Archéologue ayant dirigé la fouille de sauvetage en 1973 et publié une étude en 1976.
Origine et histoire
La Pierre Cuberte, ou Pierre Euberte, également appelée dolmen de Pécut ou dolmen de la Valette, est un dolmen situé à Naillat, dans la Creuse ; il a été parfois rattaché par erreur à la commune de Dun-le-Palestel dans des notices anciennes. L'édifice figure sur la liste des monuments historiques de 1889 sous le nom de Pierre-Eubeste, puis sur celle de 1900 et dans le Journal officiel du 18 avril 1914 sous la graphie Pierre-Tubeste, avec une localisation erronée sur la commune de Dun-le-Palleteau (devenue Dun-le-Palestel en 1952). En raison de son état de délabrement, une fouille de sauvetage dirigée par Claire Gautran-Moser a été menée en 1973, et le dolmen a fait l’objet d’un classement en 1980. Sur le croquis de Pierre de Cessac dressé vers 1860, le monument présentait six orthostates — trois au nord et trois au sud — et était encore couvert par deux tables de couverture mesurant respectivement 2,30 m × 1,70 m et 2,70 m × 1,50 m ; la chambre y apparaît d’environ 2 m de largeur. La fouille de 1973 a montré que le substrat rocheux est une embréchite qui se délite en formant des rainures, et que les dalles supports, en gneiss œillé d’origine locale, ont été parfois calées dans ces rainures ou installées après creusement de rainures artificielles. L’intervention n’a pas permis de trancher le type exact du dolmen (dolmen à couloir ? dolmen angevin ?), mais elle a mis en évidence une architecture complexe précédée d’une structure (couloir, vestibule ou antichambre ?) dont il ne subsiste qu’un seul support. Les vestiges mobiliers recueillis lors de la fouille de 1973 se limitent à quelques tessons de céramique et à un petit outillage lithique en quartz comprenant deux racloirs, un percuteur, une lamelle et des éclats. Le musée de Guéret conserve par ailleurs quatorze outils en silex provenant de Naillat, notamment lames, grattoirs, perçoirs et éclats. Pierre de Cessac signale en outre avoir ramassé, dans un rayon d’environ dix mètres autour du dolmen, des tessons de poterie grossière et des fragments de tuile. Les principales études publiées sur le site sont celles de Pierre de Cessac (1881) et de Claire Gautran-Moser (1976).