Dolmen du Bois de Hamel dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Dolmens

Dolmen du Bois de Hamel

  • Rue du Dix Neuf Mars 1962
  • 59151 Hamel
Crédit photo : Leroypy - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Protohistoire

Patrimoine classé

Dolmen du Bois (cad. A 172) : classement par journal officiel du 18 avril 1914

Origine et histoire du dolmen du Bois

Le dolmen du Bois, également appelé pierre Chavatte ou Cuisine des Sorciers, est une allée couverte située à Hamel dans le département du Nord. M. Bottin, secrétaire de la Société des sciences de Lille, en donna une description détaillée lors d'une visite en 1805 ; à cette époque quatre dalles supports étaient en place, mais deux furent renversées par des ouvriers vers 1830. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 18 avril 1914. Il subsiste aujourd'hui deux orthostates soutenant une table de couverture de 3,40 m de long, 2,45 m de large et 0,35 m d'épaisseur. Bottin décrivait l'ensemble comme une allée couverte d'environ 5 m de long pour 1 à 1,30 m de large, ouverte vers le sud. Toutes les dalles sont en grès très dur et très fin, de couleur rose clair. La surface de la table présente une douzaine de cavités cylindriques, larges et profondes de 7 à 8 cm ; huit de ces cavités sont prolongées par de courtes rigoles de 10 à 12 cm. Ces entailles peuvent être d'origine naturelle, mais leur régularité et leur poli suggèrent une intervention humaine ; L. Desailly a même proposé que leur disposition corresponde à la représentation de la constellation de la Grande Ourse. Selon la tradition locale, les pierres n'auraient pas été taillées par des mains humaines et le dolmen aurait servi de cuisine à des sorciers ou de refuge à des êtres malfaisants appelés Caramaras et à des bohémiennes nomades. L'appellation pierre Chavatte pourrait venir de chavatte ou chawatte, mot du patois local désignant la chouette, ou d'une déformation du terme savate en raison des cavités et sillons assimilés à des empreintes de talon ; le nom Cuisine des Sorciers renvoie aux cavités cylindriques qui évoquent de petits pots. Les principales études citées pour ce monument sont celles de L. Quarré-Reybourbon et de Léon Desailly.

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