Dolmen du Champ-Grosset à Quessoy en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Dolmens Allées couvertes

Dolmen du Champ-Grosset à Quessoy

  • Le Beau Frero
  • 22120 Quessoy
Dolmen du Champ-Grosset à Quessoy
Dolmen du Champ-Grosset à Quessoy
Dolmen du Champ-Grosset à Quessoy
Dolmen du Champ-Grosset à Quessoy
Dolmen du Champ-Grosset à Quessoy
Dolmen du Champ-Grosset à Quessoy
Crédit photo : Édouard Hue (User:EdouardHue) - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Dolmen du Champ-Grosset (cad. G 465) : classement par arrêté du 10 octobre 1896

Origine et histoire du dolmen du Champ-Grosset

L'allée couverte du Champ-Grosset est un édifice mégalithique situé à Quessoy, dans les Côtes-d'Armor. Découverte en 1894 par M. de Tournemine, elle a fait l'objet d'une première fouille en 1896 menée par A. Anne-Duportal sous l'égide de la Société d'émulation des Côtes-d'Armor, opération qui contribua à son classement au titre des monuments historiques le 10 octobre 1896 sous le vocable d'allée couverte. Une fouille complète conduite en 1963-1964 par Jean L'Helgouach a permis de préciser l'architecture réelle du monument. Le monument mesure 12,90 m de longueur et s'aligne presque est‑ouest, avec un azimut de 87°. Il est constitué de vingt‑trois orthostates plantés dans l'arène granitique du sous‑sol, verticalement ou légèrement inclinés vers l'intérieur, et recouverts par six tables de couverture en granite local. À l'extrémité orientale se trouve une petite chambre annexe d'environ 1 m de longueur, adossée à la dalle de chevet. Avant fouille, la hauteur sous table pouvait avoir été d'environ 1,20 m. Le monument est entouré d'un cairn d'environ 6 m de largeur, pourvu d'un parement aujourd'hui en mauvais état ; ce cairn ne recouvrait pas les tables mais s'arrêtait au niveau supérieur des supports. Les fouilles n'ont pas permis de localiser avec certitude l'entrée : elle pouvait être latérale ou située côté ouest, Jean L'Helgouach privilégiant l'hypothèse d'une entrée latérale, ce qui ferait du Champ-Grosset une sépulture à entrée latérale avec cella. Les travaux de 1896 ont mis au jour un mobilier funéraire comprenant trois vases carénés à fond plat, des vases à fond rond, trois haches polies, deux disques en schiste vraisemblablement utilisés comme poids, onze lames dont une de type pressignien, ainsi que des éclats de silex. Cet ensemble présente des traits apparentés à la culture Seine‑Oise‑Marne et aux civilisations armoricaines plus anciennes, notamment le faciès néolithique de Kerugou, et a été attribué au Néolithique secondaire. Des charbons prélevés en 1964 ont été datés au radiocarbone à 1 870 +/- 200 av. J.-C., soit du Néolithique final.

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