Dolmen submergé dit La Table situé près de l'île de Noirmoutier à Noirmoutier-en-l'Île en Vendée

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Dolmens

Dolmen submergé dit La Table situé près de l'île de Noirmoutier

  • Le Bourg
  • 85330 Noirmoutier-en-l'Ile
Propriété de l'Etat

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Le dolmen : classement par arrêté du 28 octobre 1895

Origine et histoire du dolmen de la Table

Le dolmen de la Table est un mégalithe submergé situé près de Noirmoutier-en-l'Île, dans le département de la Vendée. Il est mentionné pour la première fois en 1888 par Arsène Charier-Fillon, qui l'identifie comme un dolmen, et il a été classé monument historique en 1895. À la suite de ce classement, une balise et une inscription en lettres de bronze ont été posées, portant la mention «Propriété de l'État - Dolmen de la Table - Repère sol 2,535 m au-dessus de la basse mer - Du 30 mars 1896». Une mission de l'Agence des bâtiments de France réalisée en 1955 a permis d'établir le premier plan connu du mégalithe.

Le mégalithe se trouve en mer, sur le plateau de la Vendette, à environ 4 km à l'est de la côte de Noirmoutier-en-l'Île ; il reste submergé la plupart du temps et n'émerge que lors des grandes marées. Depuis la fin du XIXe siècle, la pierre a été identifiée comme la table de couverture d'un dolmen, ce qui lui a valu son nom. Il s'agit d'une large dalle en grès dite «du Bois de la Chaise», de forme losangique, mesurant 4,85 m de long, 2,63 m de large et 0,22 m d'épaisseur, et dont le poids est estimé à 3,8 tonnes.

Les blocs rocheux visibles sous la dalle sont en calcaire dolomitique, de même nature que le substrat ; cela suggère que la dalle a été déplacée depuis le Bois de la Chaise. Ces blocs constituent des excroissances du sol et ne sont pas des blocs libres : ils ne peuvent donc pas être considérés comme des piliers soutenant une table. Il est par conséquent plus probable que le mégalithe soit un menhir plutôt que la table d'un dolmen. Avec le menhir de la Pointe des Dames, il aurait marqué l'entrée du goulet de Noirmoutier, et la submersion de l'un des deux témoigne de la transgression flandrienne.

Les travaux et observations concernant ce site figurent notamment dans les publications d'Arsène Charier-Fillon, dans un article de Robert Milliat et dans un rapport de prospection de 2015 consacré au littoral de la Vendée.

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