Dolmens de la pointe de Liouse à l' Île-d'Arz dans le Morbihan

Dolmens de la pointe de Liouse

  • 56840 Île-d'Arz
Dolmens de la pointe de Liouse
Dolmens de la pointe de Liouse
Dolmens de la pointe de Liouse
Dolmens de la pointe de Liouse
Dolmens de la pointe de Liouse
Dolmens de la pointe de Liouse
Dolmens de la pointe de Liouse
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Dolmens de la pointe de Liouse
Dolmens de la pointe de Liouse
Dolmens de la pointe de Liouse
Dolmens de la pointe de Liouse
Crédit photo : Ji-Elle - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Les dolmens de la pointe de Liouse et les vestiges de leurs tumulus, ainsi que le sol d’assiette des parcelles WL 32, WL 33, WL 34 et WL 35, constituant réserve archéologique. Les dolmens de la pointe de Liouse figurent au cadastre de la commune section WL parcelles n° 32, 33, 34 et 35, représentées sur le plan joint à l’arrêté : inscription par arrêté du 24 juillet 2023

Origine et histoire

Les dolmens de la pointe de Liouse, appelés aussi dolmens de Pen-Liouse, forment un ensemble de trois monuments mégalithiques sur l'île d'Arz, dans le Morbihan. La première mention du site remonte à l'abbé Mahé en 1825 ; il signale qu'un défrichement de 1823 aurait entraîné la destruction de « deux ou trois alignements de pierres » et décrit, à proximité, un cromlech, un dolmen isolé et deux dolmens contigus. Les deux dolmens contigus sont désignés sous le nom de Maison des Bolligueandets, et le cromlech est décrit comme mesurant environ sept pieds de diamètre. L'édition de 1843 du dictionnaire d'Ogée, rééditée par A. Marteville et P. Varin, reprend cette description. En 1847, Cayot-Delandre signale l'état de ruine des dolmens et n'évoque pas le cromlech. L'abbé Le Gouguec, vicaire de l'île d'Arz, a fouillé le site en 1883-1884 et G. de Closmadeuc en a publié un compte rendu détaillé. Les dolmens ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 24 juillet 2023. Les trois monuments, désignés A, B et C, sont alignés ouest–est et construits en blocs de granulite. Les dolmens A et B, orientés au sud-est, faisaient partie du même tumulus ; le dolmen A comporte six orthostates et une table de couverture brisée. À quatre mètres à l'est, le dolmen B est limité par huit orthostates et présente une table de couverture fracturée en trois fragments ; deux dalles du côté sud portent une gravure en forme de palme appelée « chevelu de la Déesse », et la dalle de chevet présente, dans l'angle nord‑ouest, une gravure en creux représentant une forme rectangulaire aux angles supérieurs arrondis surmontée d'un arc de cercle, qui pourrait correspondre à une représentation de la « grande Déesse ». Le dolmen C, situé à environ seize mètres à l'est du dolmen B, est une petite chambre circulaire délimitée par huit orthostates ; avant les travaux de fouille de Le Gouguec seules les parties supérieures des supports affleuraient le sol, ce que Mahé avait interprété comme un petit cromlech. Les fouilles ont livré un matériel varié : le dolmen A a fourni des fragments de poterie et un fragment de hache en pierre, le dolmen B n'a rien livré, et la chambre du dolmen C a livré deux vases apodes de taille moyenne, un petit vase, divers fragments de céramique, un fragment de lame et une hache en silex. Dans la tradition locale, les dolmens A et B sont également connus sous les noms Ilis‑Margo ou Maison des Poulpiquets (des Bolbigueaudets).

Liens externes