Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Dolmens

Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert

  • Kerran
  • 56470 Saint-Philibert
Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert
Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert
Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert
Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert
Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert
Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert
Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert
Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert
Dolmens de Roh-Vras à Saint-Philibert
Crédit photo : Pymouss - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Deux dolmens à galerie de Kerhan dits Roh-Vras (Grande-Roche) (cad. D 671) : classement par arrêté du 20 avril 1927

Origine et histoire des dolmens de Roh-Vras

Les dolmens de Roh-Vras, également appelés dolmens de Kerran ou Ker-Han, forment à l'origine un groupe de trois monuments situés à Saint-Philibert (Morbihan); deux subsistent sur place et le troisième a été démonté pour être remonté au cimetière des Longs Réages à Meudon, où il sert de tombe familiale et est connu sous le nom de dolmen de Ker-Han. En 1886, Félix Gaillard fouille le dolmen le plus méridional du site et, en 1892, décrit les trois édifices en précisant que le dolmen nord comportait encore sept supports et deux tables, que le dolmen intermédiaire présentait six supports et une seule table, et que le troisième comptait sept supports, une table de la chambre en place et une table de la galerie renversée, avec le dallage de la chambre constitué d'une seule grande pierre. En 1896, Jean-Baptiste Piketty acquiert les pierres de ce dernier dolmen pour en faire une sépulture familiale ; malgré l'opposition de Zacharie Le Rouzic, l'édifice est démonté et transporté par chemin de fer à Meudon, où il est remonté. Les deux dolmens restant sur le tertre ont été classés au titre des monuments historiques par arrêté du 20 avril 1927. Les trois dolmens étaient inclus dans un même tertre et correspondent à des dolmens à couloir ouvrant vers le sud-est. Selon la description de Gaillard, deux d'entre eux étaient pourvus d'un dallage au sol : le dolmen nord avec une dalle unique, et le dolmen sud décrit tantôt comme pourvu d'un « grand dallage », tantôt comme ayant le dallage de la chambre formé d'une seule grande pierre ; Le Rouzic, pour sa part, évoque un dallage composé de deux grosses dalles. La dalle de pavage unique du dolmen nord, qui porte une grosse cupule, fut également emportée à Meudon. Lors du transport de ces dalles, on signala la découverte de gravures sur une dalle du dolmen déplacé, observation rapportée par Le Rouzic, tandis que l'abbé Breuil décrit une hache emmanchée et un grand rectangle aux angles arrondis visibles sur deux dalles différentes du dolmen reconstitué à Meudon. Lors de la fouille du dolmen ensuite transporté, Gaillard recueillit sous le dallage un vase apode, une hache, deux grains de callaïs et des silex. Lors du démontage de 1896, Le Rouzic signala sous ce même dallage une pendeloque en quartz blanc, le fragment d'un gros grain de callaïs, plusieurs éclats de silex et un fragment de sanguine, objets qui furent emportés par M. Piketty. Sous le dallage du dolmen nord, dans une couche de terre jaune parsemée de charbons, Le Rouzic mit au jour des ossements humains très friables, la moitié d'un vase à fond plat en terre noire et quelques pièces en silex — un nodule percé et trois grattoirs — : cet ensemble est aujourd'hui conservé au Musée de Préhistoire de Carnac.

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