Domaine d'Yville à Barneville-sur-Seine dans l'Eure

Domaine d'Yville

  • 27310 Barneville-sur-Seine
Domaine dYville
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Domaine dYville
Crédit photo : Paubry - Sous licence Creative Commons

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIIe siècle
Fondation de la chapelle
1407
Construction du manoir
1708
Début de la reconstruction
1720
Acquisition par John Law
1723
Reprise des travaux
1735
Achèvement du château
1931
Inscription aux monuments historiques
1943
Poste de commandement
1983
Restauration du château
2002
Inscription du domaine
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Voir commune de : Yville-sur-Seine (Seine-Maritime)

Personnages clés

Guillaume d'Yville Fondateur de la chapelle au XIIIe siècle.
Jacques de Trie Propriétaire du manoir en 1407.
François Le Menu de Lanoë Dirige la reconstruction du château en 1708.
Jules Hardouin-Mansart Architecte attribué aux plans du château.
John Law de Lauriston Propriétaire du château de 1720 à 1723.
Jean-Prosper Goujon Marquis de Gasville et propriétaire du château.
Jean-Jacques Martinet Architecte ayant repris les travaux en 1723.
Louis Gérome Hegaux Maître serrurier ayant réalisé la rampe en fer du grand escalier.
Pierre Charles Auguste Goujon de Gasville Propriétaire du château ayant épousé Charlotte Marie de Malartic.
Arnauld de Maurès de Malartic Maire ayant reçu des personnalités politiques en 1931.
André Tardieu Ministre de l'Agriculture ayant visité le château en 1931.
Michel Frances Propriétaire ayant restauré le château en 1983.

Origine et histoire

Le domaine d'Yville, château posé sur une terrasse dominant un méandre de la Seine à Yville-sur-Seine (Seine‑Maritime, Normandie), est une propriété privée inscrite au titre des monuments historiques. La tradition fait remonter au XIIIe siècle la fondation d'une chapelle à Pouillé, fief de Guillaume d'Yville, et en 1407 Jacques de Trie rend aveu pour un manoir seigneurial doté d'un colombier, de granges, d'étables et de jardins ; ce manoir fut détruit en 1708. La reconstruction de la demeure commence en 1708 sous la direction de François Le Menu de Lanoë, sur des plans attribués à Jules Hardouin‑Mansart, mais les travaux sont abandonnés en 1717 en raison de faillite. Les créanciers cèdent la propriété à John Law de Lauriston qui la possède de 1720 à 1723 avant d'être lui‑même déclaré en banqueroute, puis l'adjudication de 1723 profite à Jean‑Prosper Goujon, marquis de Gasville et intendant de Rouen. L'architecte Jean‑Jacques Martinet reprend les travaux entre 1723 et 1735 selon le devis rédigé par Flambart, intendant d'Yville, et on s'occupe parallèlement de replanter le jardin. Martinet utilise une belle pierre calcaire locale, avec remplissage en brique et pierre ainsi que bois et pan de bois ; l'ensemble est presque achevé en 1735, la couverture d'ardoise et les carreaux des fenêtres restant à poser. Jean‑Prosper Goujon de Gasville s'installe dans la demeure en 1742 ; la rampe en fer du grand escalier est commandée en 1766 à Louis Gérome Hegaux, maître serrurier à Caudebec. Pierre Charles Auguste Goujon de Gasville épouse en 1785 Charlotte Marie de Malartic, et au XXe siècle la propriété appartient à la famille Maurès de Malartic. Le 19 juillet 1931, Arnauld de Maurès de Malartic, maire, reçoit le ministre de l'Agriculture André Tardieu, accompagné du préfet Joseph Desmars et du sénateur Gaston Veyssière. En 1943, le château sert de poste de commandement à la 21e Panzerdivision puis à la 9e Panzerdivision. En 1983 Michel Frances achète la propriété, la restaure entièrement et y vit avec son épouse Claude jusqu'à son décès en 1996 ; le château est vendu en 1997 à un propriétaire anglais qui en est actuellement le détenteur. Selon l'expertise de Gilles Hue, architecte à Pont‑Audemer, le château commencé au XVIIe siècle mesurait 66 pieds de long sur la face du jardin. À la date du constat, de nombreux éléments étaient à l'abandon : deux petits perrons donnant accès au jardin d'honneur nécessitent réparation, les communs et les basses‑cours doivent être restaurés, et les avenues de la cour d'honneur ont disparu. Les jardins étaient alors en très mauvais état, avec environ 300 arbres et six carrés signalés près du colombier. La visite de 1723 décrit la chapelle comme solide, située à 150 pieds de la demeure, longue de 40 pieds sur 20, dotée de quatre grandes fenêtres (deux côté bois de Mauny, deux côté Seine), lambrissée en sapin et pourvue d'un plafond ou d'une voûte en plâtre ; elle est sise dans la cour d'honneur. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 7 octobre 1931, et l'ensemble du domaine — bâti, clôture, parc, perspectives et parc à gibier — a été inscrit par arrêté du 19 novembre 2002 ; le parc à gibier se situe dans l'Eure, sur la commune de Barneville‑sur‑Seine.

Liens externes