Domaine de l’ancien séminaire à Sommervieu dans le Calvados

Domaine de l’ancien séminaire

  • 14400 Sommervieu
Domaine de l’ancien séminaire
Domaine de l’ancien séminaire
Domaine de l’ancien séminaire
Domaine de l’ancien séminaire
Domaine de l’ancien séminaire
Domaine de l’ancien séminaire
Domaine de l’ancien séminaire
Domaine de l’ancien séminaire
Crédit photo : ChBougui - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Les parties suivantes du domaine de l’ancien séminaire, 27 rue Saint-Pierre : Les façades et toitures du bâtiment principal de l’ancien séminaire, les façades et toitures des anciens réfectoire et cuisine, les façades et toitures des communs, les façades et toitures du pavillon dit de l’Orangerie, les façades et toitures de la sacristie, la chapelle, en totalité, les douves et la grille d’entrée ,en totalité, les douves en eau de l’ancien château détruit, en totalité, la galerie et la fausse galerie du faux cloître, en totalité, les murs de clôture et le sol d’assiette de l’ancien cimetière, les murs de clôture anciens, les sols d’assiette des parcelles n° 2, 9, 75, 86 à 88, 108, 157, 218, 268, 270, les allées d’arbres parcelle 268 et le bois parcelle 88, tel que délimité sur le plan annexé, situé sur les parcelles n° 2 Le Bourg, n° 9 Le Bourg, n° 75 Le Parc, n° 86 Le Parc, n° 87 Le Parc, n° 88 Le Parc, n° 108 Le Bourg, n° 157 Le Bourg, n° 218 27 rue Saint-Pierre, n° 268 Le Parc, n° 270 Le Parc, figurant au cadastre section ZB et pour le pavillon dit de l’Orangerie, place de l’Orangerie, non cadastre situé sur le domaine public ; inscription par arrêté du 22 octobre 2024

Origine et histoire

Le domaine de l'ancien séminaire, à Sommervieu (Calvados, Normandie), occupe l'emplacement d'un ancien château aujourd'hui disparu. Le site est mentionné dès le XIVe siècle et l'évêché de Bayeux en acquiert la seigneurie en 1477. Le château est reconstruit à partir de 1579 pour Bernardin de Saint-François et devient résidence d'été des évêques au XVIIIe siècle, avec des travaux réalisés dans le second quart du siècle. Le portail donnant sur la rue Saint-Pierre, daté de 1760, a été érigé sous l'épiscopat de Pierre-Jules-César de Rochechouart. Après la Révolution, le domaine est vendu comme bien national en 1791 ; il est acheté en 1833 par le séminaire Saint-Sulpice de Paris et, à partir de 1838, sert d'annexe au grand séminaire de Bayeux. Au XIXe siècle, l'ensemble est transformé pour l'usage séminarial par l'architecte Édouard Le Forestier : le bâtiment principal date de la fin des années 1830, le cloître commencé en 1844 demeure inachevé, et la bibliothèque, les communs ainsi que le réfectoire et les cuisines sont édifiés entre 1864 et 1877. La chapelle, dédiée à l'Immaculée Conception et conçue dans un esprit néogothique sur le modèle d'une sainte chapelle médiévale, est engagée en 1851, consacrée en 1862 et son achèvement complet n'intervient qu'en 1891. La loi de séparation de 1905 entraîne la fermeture du séminaire ; en 1906 le site est affecté au département du Calvados et connaît divers usages. Pendant la Première Guerre mondiale il sert de caserne pour des soldats belges, puis, pendant la Seconde Guerre mondiale, il est utilisé par l'occupant comme stockage de munitions. Le château, à l'état de ruine, est démoli à la fin des années 1950 ; il ne subsiste alors que les douves en eau, une partie du parc et la grille d'entrée. Dans les années 1960 le domaine accueille une colonie de vacances. Propriété de l'évêché, il est confié à la Fraternité Charles de Jésus jusqu'à la dissolution de la communauté en 2015, puis vendu par le diocèse ; il passe entre les mains d'un couple avant d'être acquis par un investisseur, le parc restant distinct. L'investisseur prévoit la transformation du bâtiment principal en 67 appartements destinés à l'habitat permanent, avec une fin de chantier annoncée pour 2028 ; la chapelle demeure hors de l'opération et, en juillet 2024, est détenue par un professionnel de l'événementiel. Le domaine bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques depuis le 22 octobre 2024 : sont notamment protégés les façades et toitures du bâtiment principal, des anciens réfectoire et cuisine, des communs, du pavillon dit de l'Orangerie et de la sacristie, la chapelle dans son intégralité, la grille et les douves en eau, la galerie et la fausse galerie du faux cloître, ainsi que les murs de clôture, le sol d'assiette, les allées d'arbres, les bois et le parc. L'ensemble conserve ainsi des éléments représentatifs de l'aménagement séminarial du XIXe siècle signés par Édouard Le Forestier, ainsi que des vestiges du domaine épiscopal antérieur.

Liens externes