Origine et histoire
Le château de la Petite Roseraie, situé à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), abrite aujourd'hui l'École nationale d'éducation physique. L'édifice remonte au XVIIe siècle, tandis que les bâtiments de la « petite roseraie » existaient déjà en 1700 et furent entièrement repris à la fin du XVIIIe siècle. En 1829, la propriété devint celle d'Alexandre Roland-Gosselin, qui agrandit le domaine en acquérant les terres voisines. En 1853 il réunit la maison des Arouet — d'origine XVIIe, démolie la même année, dont subsiste l'escalier du jardin — et les communs, ces derniers étant restaurés vers 1855 dans un goût italianisant. Le paysagiste Louis-Sulpice Varé dessina le parc en 1855 et y fit édifier une orangerie ainsi qu'une petite maison pour enfants, transformée en chapelle en 1909. Le domaine a appartenu successivement au maréchal de Ségur, aux Arouet, au prince Francesco Borghèse et au comte de Boigne ; l'épouse de ce dernier y tint des salons fréquentés par des opposants à la politique de Napoléon, tels que Germaine de Staël, Benjamin Constant, Madame Récamier et Châteaubriand. Voltaire aurait prétendu être né dans cette propriété paternelle à Châtenay-Malabry, affirmation que la comtesse de Boigne évoque dans ses mémoires. Après la mort d'Alexandre Roland-Gosselin en 1866, sa petite-fille Marie-Alexandrine fit bâtir, entre 1873 et 1875, un orphelinat destiné aux jeunes filles nécessiteuses. L'État acquit le domaine en 1941 pour y installer l'École normale supérieure d'éducation physique de jeunes filles, devenue ensuite le Centre d'éducation populaire puis le CREPS ; après 1945, l'installation du CREPS s'est accompagnée de la démolition de dépendances situées à l'angle des rues de l'Église et Le Savoureux. Le château et son parc sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 5 juin 1946 ; sont protégés les façades et toitures du château, deux salles lambrissées du rez-de-chaussée et l'ancienne salle à manger, la grille d'entrée sur la place Voltaire ainsi que le parc.