Domaine de la Serrée

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Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1800

1900

2000

2100

1780

Transformation du domaine

19 août 2016

Inscription aux monuments historiques

12 octobre 2022

Classement des jardins

Fin du XIXe et début du XXe siècle

Ajouts romantiques

Aujourd'hui

Milieu du XXe siècle

Modernisation du domaine

Patrimoine classé

La chapelle en totalité (cad. ZE 69) ; en totalité le parc enclos, ses dépendances, son réseau hydraulique et ses promenades hors-murs (cad. ZE 51, 53, 54, 55, 56, 57, 59, 80, 82, 83 ; ZD 186) ; les façades et toitures de la maison de maître, de la ferme et de ses dépendances (cad. ZE 58, 59, 60) : inscription par arrêté du 19 août 2016 ; L’ensemble formé par les jardins et le parc, avec leurs dépendances, du domaine de la Serrée, situé sur les parcelles n° 51, 53, 54, 55, 56, 57, 59, 80, 82, figurant au cadastre section ZE et n°186 figurant au cadastre section ZD, à l’exclusion des bâtiments et cours situés sur la parcelle Section ZE n° 59, tel que délimité en rouge sur les plans annexés à l'arrêté : classement par arrêté du 12 octobre 2022

Personnages clés


Rameau	Physiocrate qui hérite du domaine en 1780 et le transforme en développant la ferme et aménageant des jardins.
Saint Seine	Fils du comte de Mesmont, mentionné comme présent à Mesmont dès le VIe siècle.

Origine et histoire

Le domaine de la Serrée, situé à la limite orientale de Mesmont en Bourgogne‑Franche‑Comté, comprend un château moderne, une vieille ferme avec écuries, une chapelle, un lavoir et un pigeonnier. En 1780, Rameau, physiocrate — nommé Jules ou Just selon les sources — hérite du domaine et le transforme : il développe la ferme, fait bâtir une maison de maître, aménage des jardins en terrasses accompagnés d’un verger et de chartreuses potagères, et structure le vallon selon une esthétique du Sublime en y plantant une grande diversité d’essences forestières et fruitières. Le propriétaire y met en pratique une gestion agronomique visant à fertiliser les terres et accroître les productions tout en valorisant la beauté du lieu. Certaines sources présentent Just Rameau comme apparenté au célèbre compositeur. Des mentions plus anciennes signalent la présence seigneuriale à Mesmont dès le VIe siècle ; Saint Seine, mort en 580, est dit fils du comte de Mesmont, et des sources médiévales évoquent des négociations et transferts de seigneurie entre l’abbaye Saint‑Bénigne, Eudes II, le duc Hugues et Guillaume de Montagu aux XIIe et XIIIe siècles. Vers la fin du XIXe et le début du XXe siècle, les descendants enrichissent le vallon d’ouvrages en ciment armé à aspect rustique et bordent les chemins de pierres creuses, renforçant le caractère romantique du jardin. Au milieu du XXe siècle, le domaine agricole est morcelé et les intérieurs du château sont modernisés. Les jardins, entretenus jusqu’aux années 1980 puis délaissés, ont été rénovés par les propriétaires actuels ; le verger conserve d’anciennes variétés d’arbres fruitiers. Les espaces paysagers comportent environ 2 hectares de jardins à la française en paliers, avec bassins alimentés par une source, vergers, chartreuses, un vallon romantique ponctué de grottes, ainsi que lavoir et pigeonnier. La chapelle, le parc enclos, ses dépendances, le réseau hydraulique, les promenades hors‑murs ainsi que les façades et toitures de la maison de maître, de la ferme et de ses dépendances ont été inscrits aux monuments historiques le 19 août 2016, et les jardins et le parc, avec leurs dépendances, ont été classés le 12 octobre 2022. Les jardins ont en outre reçu le label Jardin remarquable.