Domaine de Malagar (demeure de François Mauriac) à Saint-Maixant

Crédit photo : Henry SALOMÉ - Sous licence Creative Commons

Propriété de la région

Frise chronologique

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1800

1900

2000

1792

Vente comme Bien national

1843

Acquisition par Jean Mauriac

1869

Transformations majeures

1927

Héritage de François Mauriac

1985

Légation au Conseil régional

1er août 1991

Inscription des jardins

12 décembre 1996

Classement de la propriété

1er février 2013

Classement général du domaine

Aujourd'hui

Patrimoine classé

En totalité, toutes les parties bâties et non bâties de l'actuel domaine, telles qu'elles sont délimitées par un liseré rouge, ou teintées en rouge pour l'allée de cyprès et de pins parasols, sur le plan annexé à l'arrêté et comprenant les bâtiments, les jardins, la prairie nord et l'allée de peupliers, l'alignement de cyprès et de pins parasols et le bois de pins (cad. A 631, 632, 871, 973, 974, 977, 1168, 1169, 1171) : classement par arrêté du 1er février 2013

Personnages clés


Jean Mauriac	Arrière-grand-père de François Mauriac, acquéreur du domaine en 1843.
François Mauriac	Écrivain ayant hérité du domaine en 1927 et l'ayant aménagé.

Origine et histoire du domaine de Malagar

Le domaine de Malagar, situé sur les hauteurs au nord-est du bourg de Saint-Maixant le long de la route départementale D19, porte le nom de « Malagarre » (mauvaise garenne) dès 1607. Ancienne propriété des Célestins de Verdelais, il est vendu comme Bien national pendant la Révolution en 1792. En 1843, Jean Mauriac, arrière-grand-père de l’écrivain, acquiert le domaine pour ses terres et son vignoble de 20 hectares ; les bâtiments sont restaurés et de nombreux arbres, notamment des ormeaux et une charmille, sont plantés. Des transformations sont encore réalisées en 1869, parmi lesquelles le « chalet ». François Mauriac hérite de Malagar en 1927 ; il y séjourne à Pâques, en été et jusqu’aux vendanges, faisant du lieu une maison de famille et une source d’inspiration pour plusieurs de ses romans, dont Le Noeud de vipères. Il aménage le paysage en taillant la charmille en palissade pour ouvrir la vue sur la vallée et la terrasse, en plantant un alignement de cyprès et de pins parasols sur la crête du coteau et en créant une allée de peupliers d’Italie ; ses promenades le conduisent jusqu’à la halte de la terrasse. Les quatre enfants de l’auteur lèguent la demeure au Conseil régional d’Aquitaine en 1985 ; la région crée en 1986 une association pour en faire un lieu d’action culturelle et, depuis 1986, le domaine accueille l’association du Centre François-Mauriac de Malagar dont la mission est de conserver et d’animer le site. La région et le Centre ont par ailleurs institué en 1985 le prix littéraire annuel François-Mauriac de la Région Nouvelle-Aquitaine. Les jardins et l’allée de cyprès sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 1er août 1991, puis la propriété est classée par un arrêté du 12 décembre 1996 en raison du souvenir de l’écrivain et de plusieurs éléments bâtis — chais, puits, pavillon et pigeonnier — ces protections étant remplacées par un classement général du domaine bâti et non bâti le 1er février 2013. Reconnu comme maison d’écrivain, Malagar reçoit le label Maisons des Illustres en 2011 et rejoint le réseau des Maisons d’écrivain en Nouvelle-Aquitaine. Le tilleul de la cour intérieure est classé « Arbre remarquable » en 2018.