Domaine de Nacqueville (également sur commune de Querqueville) dans la Manche

Domaine de Nacqueville (également sur commune de Querqueville)

  • 50440 La Hague
Domaine de Nacqueville également sur commune de Querqueville
Domaine de Nacqueville également sur commune de Querqueville
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Crédit photo : ERNOUF Guillaume - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Âge du Bronze
Âge du Fer
Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
XIXe siècle
Époque contemporaine
900 av. J.-C.
800 av. J.-C.
0
1200
1300
1400
1900
2000
IXe siècle av. J.-C.
Construction initiale
1232
Première mention écrite
XIIIe et XIVe siècles
Habitats médiévaux
1951-1953
Fouilles archéologiques
1983-1984
Découvertes supplémentaires
10 mai 1988
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Parcelles (cad. A1 73 à 76, 92) : inscription par arrêté du 10 mai 1988

Personnages clés

Anne de Joyeuse Ordonna la destruction d'une grande partie de l'ouvrage sous le règne d'Henri III.
Holger Arbman Archéologue ayant participé aux fouilles de 1951 à 1953.
Michel de Boüard Archéologue ayant participé aux fouilles de 1951 à 1953.
Thorkild Ramskou Archéologue ayant participé aux fouilles de 1951 à 1953.

Origine et histoire

Le retranchement dit Le Hague-Dike, parfois orthographié Hague-Dick ou Haguedic, est un site archéologique situé à Digulleville et Beaumont-Hague (Manche), en Normandie. Il s'agit d'un retranchement construit au moins au IXe siècle av. J.-C., à l'âge du bronze récent, puis réutilisé par les Vikings qui y établissent un camp. L'ouvrage est inscrit aux monuments historiques.

Le Hague-Dike se présente comme une importante levée de terre accompagnée d'un fossé qui barre la presqu'île de la Hague d'ouest en est sur une longueur d'environ six kilomètres, de Herqueville (anse de Vauville) jusqu'à la rivière la Sabine, à Éculleville. Le tracé encore bien visible atteint 2,6 kilomètres. La meilleure portion conservée se trouve dans un pré au nord-ouest de Beaumont, au lieu-dit le Petit Parc, à proximité du château de Beaumont.

Le nom apparaît dans le cartulaire de Vauville sous la forme fossatum de Haguedith en 1232, et un tabellionage de Haguedic est attesté en 1574 ; le terme fossatum renvoie ici au sens normand ambigu de « fossé » ou de « talus ». L'élément Hague- renvoie probablement au vieux norrois hagi (« pâture, pré, enclos pour le bétail ») ou haka (« cap, promontoire »), et trouve des équivalents dans le vieil anglais haga ; l'attestation anglaise Haggedik en 1327 est citée comme corroboration. Divers toponymes régionaux (Hague(s), La Hague, Les Hagues, Le Haguet, La Haguette) et la survivance du nom en Normandie et à Jersey confortent cette origine. Le second élément, -Dick ou -dic, provient du vieux norrois dík/díki « fossé, levée de terre », parent de l'anglais dialectal dike/dyke et du vieil anglais dīċ > ditch. Hague-Dick signifie donc littéralement « fossé et butte de la Hague » et sépare la pointe du reste de la presqu'île, en passant sur la commune de Beaumont-Hague.

Une grande partie de l'ouvrage fut rasée sur l'ordre d'Anne de Joyeuse sous le règne d'Henri III. Des recherches archéologiques ont été menées entre 1951 et 1953 par Holger Arbman, Michel de Boüard et Thorkild Ramskou, qui ont réalisé six coupes, puis lors de l'élargissement de la D901 en 1983-1984. Ces dernières fouilles ont mis au jour des habitats bordant le retranchement, datés des XIIIe et XIVe siècles ; le sondage pratiqué dans la levée a été laissé en l'état.

Les analyses de charbons de bois issues des premières campagnes ont donné des datations au radiocarbone comprises entre 900 et 800 av. J.-C. Des prélèvements ultérieurs, réalisés lors des fouilles de 1983-1984 et en 2004, ont fourni des fourchettes comprises entre 918 et 802 av. J.-C. et entre 1206 et 925 av. J.-C. ; la découverte de silex et de tessons lors des campagnes de 1983-1984 confirme l'ancienneté du talus jusqu'à l'âge du bronze récent.

Aujourd'hui, les vestiges consistent en un talus épais de sept à huit mètres de largeur à la base et d'environ deux mètres au sommet, d'une hauteur variant de 0,8 à 7 mètres, accompagnée d'un fossé. L'aménagement comprenait également un glacis et deux plates-formes probablement séparées par une palissade ; dans les zones inondables, des dalles ou des ponts couverts assuraient l'écoulement des eaux depuis le terrain supérieur. Les parcelles portant ces vestiges ont été inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 10 mai 1988.

Liens externes