Période
XVIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Le château, la chapelle et le pavillon de garde pour leurs façades et leurs toitures, les murets à piliers de la cour d'honneur, les jardins à terrasses et le parc du château (cad. ZR 2, 4, 6, 7, 9, 10, 12 à 14 ; ZS 14 à16, 18, 19, 22 à 26, 28, 32 à 37) : inscription par arrêté du 22 octobre 2009
Origine et histoire
Le domaine de Penvern, à Persquen (Morbihan), comprend un château construit pour François du Perenno dans les années 1750-1770 ; la construction est parfois datée de 1771 et attribuée à François du Perenno et à son fils Guy. La sévérité de la façade antérieure évoque l'influence des ingénieurs militaires de Lorient. Le logis occupe le fond d'une cour close de murets à piliers ; une chapelle et un pavillon de garde cantonnent cette cour, qui forme une grande cour d'honneur rectangulaire devant le bâtiment. L'ensemble conserve son environnement paysager : jardins en terrasses et jardin régulier traversés d'allées en patte d'oie, ainsi qu'un étang et un lavoir. Le château se situe à environ 3,4 km à vol d'oiseau au sud-ouest du bourg de Persquen et à 3,6 km au sud-est du bourg de Lignol. Les terres de Penvern ont appartenu successivement aux familles Longueval (XIVe siècle), de Rohan (1377-1426) puis à la famille du Pérenno, qui les a conservées jusqu'à la Révolution. Un premier manoir, antérieur au château actuel, fut érigé au XVe siècle. En 1378, Guillaume Perenno composa un poème célébrant les exploits des Bretons en Italie sous le pontificat de Grégoire XI. En 1678, le baron François du Perenno de Penvern épousa Marie Descartes, nièce de René Descartes ; son père était conseiller au parlement de Bretagne, fonction exercée également par deux frères de Descartes qui s'étaient installés en Bretagne. Le 15 juin 1801, le chef chouan Julien Videlo, dit « Tancrède », y fut arrêté alors qu'il y cherchait refuge. Après la Révolution, le château passa aux familles Hercé puis Marais, cette dernière en 1913. Les façades et toitures du corps de logis, de la chapelle et du pavillon de garde, les murets à piliers de la cour d'honneur, les jardins à terrasses et le parc ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 22 octobre 2009.