Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Maison des hommes et des femmes célèbres Musée d'Art naïf

Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias

  • Rue Clémentine Steef
  • 47300 Bias
Domaine de Senelles à Bias
Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias
Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias
Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias
Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias
Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias
Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias
Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias
Domaine de Senelles, dit Maison des Assiettes à Bias
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
XVIIIe siècle
Pépinière royale
1906
Légation à la commune
Milieu du XIXe siècle
Acquisition par Désiré de Brondeau
4e quart XIXe siècle
Transformation par Léon de Brondeau
2005
Rachat par Bias
26 novembre 2012
Inscription monument historique
2020
Aide du Loto du patrimoine
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le domaine composé du logis, de l'ancienne orangerie, de l'ancienne " chapelle ", des communs et de la grange (cad. AC 74) : inscription par arrêté du 26 novembre 2012

Personnages clés

Désiré de Brondeau Acquéreur du domaine au milieu du XIXe siècle.
Léon de Brondeau Fils de Désiré, transformateur du domaine et collectionneur d'art.
André Vincent Vieillard Céramiste ayant contribué à la décoration du domaine.
Théodore Deck Céramiste ayant signé une plaque représentant Urania.
Eugène Gluck Peintre de la plaque Urania signée par Théodore Deck.
André Gill Dessinateur dont les caricatures sont reproduites sur des assiettes en façade.

Origine et histoire du domaine de Senelles

Le domaine de Senelles, situé rue Clémentine Steef à Bias (Lot-et-Garonne), a d’abord été au XVIIIe siècle une pépinière royale où poussaient des mûriers blancs puis des pruniers. Acquis au milieu du XIXe siècle par Désiré de Brondeau, il est transformé au tournant des années 1880 par son fils Léon de Brondeau, collectionneur d’art et homme aux intérêts multiples. À l’origine, la maison comportait deux niveaux ; Léon y ajoute une galerie et des dépendances en pisé, puis orne l’ensemble des façades de plats, d’assiettes, de carreaux et de panneaux de céramique disposés selon un souci géométrique et harmonieux qui trahit son esprit scientifique et sa formation médicale. Il fait appel à des céramistes et à plusieurs manufactures, parmi lesquelles Sarreguemines, Choisy-le-Roi et Gien, ainsi qu’à des créateurs comme André Vincent Vieillard et Théodore Deck ; Deck signe notamment une grande plaque représentant Urania, peinte par Eugène Gluck. Outre la décoration extérieure, Léon de Brondeau recouvre les murs de la cage d’escalier d’un vaste collage de caricatures, reproductions et maximes provenant de journaux satiriques tels que L'Assiette au beurre, Le Grelot ou L'Esclave ivre (période circa 1870-1906). Ces décors, qui reprennent parfois les thèmes présents en façade, traitent de politique, d’anticléricalisme et de la séparation de l’Église et de l’État, ainsi que de questions sociales comme le mariage, l’homosexualité et la prostitution. Parmi les dessinateurs représentés figurent André Laclotre, Émile Colh, Gustave Frison, Edmond Lavrade, Jules Grandjouan et André Gill ; certaines caricatures d’André Gill, parues dans Les Hommes d'aujourd'hui, sont reproduites sur une série de six assiettes scellées en façade. Léon de Brondeau, veuf en 1883 et sans descendance, lègue en 1906 le domaine à la commune de Villeneuve-sur-Lot avec l’obligation d’y maintenir des fermiers pendant 99 ans ; le domaine se situe cependant sur la commune de Bias, devenue indépendante en 1935, qui rachètera le legs en 2005. La maison aux assiettes s’est dégradée au fil du temps et a nécessité des travaux de restauration ; elle a été inscrite au titre des monuments historiques le 26 novembre 2012. Les collections mobilières de Léon — bronzes, pendules et peintures — ont été léguées au musée des Beaux-Arts d’Agen. En 2020, le domaine a été retenu parmi les douze sites de Nouvelle-Aquitaine pour bénéficier de l’aide du Loto du patrimoine et devait recevoir une aide de 300 000 euros de la part de la Fondation Bern.

Liens externes