Domaine de Valgenceuse à Senlis dans l'Oise

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Jardin

Domaine de Valgenceuse à Senlis

  • RD 330
  • 60300 Senlis
Domaine de Valgenceuse à Senlis
Domaine de Valgenceuse à Senlis
Domaine de Valgenceuse à Senlis
Domaine de Valgenceuse à Senlis
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Domaine de Valgenceuse à Senlis
Domaine de Valgenceuse à Senlis
Domaine de Valgenceuse à Senlis
Crédit photo : Mel22 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une personne privée

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

La terrasse bordant la rivière La Nonette avec sa balustrade en pierre, les statues et leurs socles : classement par arrêté du 10 août 1942 - Les façades et toitures du château et de l'orangerie ; le parc, y compris le miroir d'eau (cad. BC 6, 8, 14, 17 à 19, 23, 24) : inscription par arrêté du 27 février 1992 - Les parties du domaine du parc (cad. BC 25, 34) et la rivière de la Nonette dans sa portion traversant le domaine (non cadastrée), comme élément constitutif du parc historique : inscription par arrêté du 17 juin 2016

Origine et histoire du domaine de Valgenceuse

Le Domaine de Valgenceuse est un parc privé de 8 hectares situé sur la commune de Senlis (Oise), en bordure de la Nonette, et comporte un château datant de la fin du XVIIIe siècle. L'une des plus anciennes mentions du domaine remonte à 1396, lorsque le doyen du chapitre Saint-Frambourg de Senlis l'achète puis le donne au chapitre à sa mort. Le chapitre vend le bien en 1582 à la famille Bréguet, puis il passe aux Brillot. En 1620, Jean Crochet devient propriétaire; son fils Louis Crochet, conseiller des princes de Condé et archidiacre de Senlis, fait dessiner le premier parc et creuser la pièce d'eau en parallèle du lit de la Nonette. En 1656, Lebel, receveur des domaines, achève ces aménagements et fait construire alors un château aujourd'hui démoli. Les propriétaires se succèdent jusqu'au XIXe siècle, souvent par transmission féminine.

À la fin du XVIIIe siècle, le château est reconstruit dans un style néo-classique et le jardin régulier est transformé en parc paysager aux abords du château; le bosquet du XVIIe siècle est conservé et enrichi de fabriques. Au XIXe siècle, Louise-Célina de Junquières (1806-1875), devenue marquise de Giac par mariage, tient dans le château et le parc un salon littéraire fréquenté par Alfred de Vigny, Gérard de Nerval — qui la cite dans ses écrits — ainsi qu'Alexandre Dumas et Alexandre Dumas fils; ce dernier situe dans le domaine sa nouvelle Césarine et l'orangerie sert alors de théâtre. Depuis 1964, l'extrémité est du parc a été amputée par la construction de l'autoroute A1.

Le domaine est classé au titre des sites depuis 1943. La terrasse avec ses balustrades et ses statues, dominant le miroir d'eau, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 août 1942, tandis que le château, l'orangerie et le reste du parc sont inscrits depuis le 27 février 1992. Le jardin reçoit le label Jardin remarquable du ministère de la Culture depuis 2004.

La partie la plus ancienne comprend un bosquet de jardin régulier, parcouru par des allées de buis et bordé d'un miroir d'eau creusé parallèlement au cours de la Nonette. Une terrasse en forme d'embarcadère assure la transition entre le bosquet et le miroir; elle est ornée d'une balustrade, d'une statue de déesse et d'escaliers descendant vers l'eau. Le bosquet accueille plusieurs fabriques ajoutées au XIXe siècle : une colonnade provenant d'une ancienne église de Senlis, des vasques sur colonne et une glacière traitée en ruine factice. Les abords du château néo-classique sont aménagés comme un jardin anglais et comportent une orangerie, un petit labyrinthe de buis et un potager.

Le château présente un seul corps de bâtiment surmonté d'un fronton central; la façade est rythmée par des niches abritant des statues en pied ou en buste. Deux petites ailes se distinguent légèrement du côté ouest, reliées par une grande terrasse à balustrade.

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