Patrimoine classé

Le château ; la terrasse avec son mur de soutènement ; le portail d'entrée avec sa grille ; la pièce d'eau avec ses statues (cad. A 171, 172, 173) : classement par arrêté du 6 décembre 1984 ; Les façades et les toitures des communs et de la ferme situés au sud ; le portail avec sa grille, proche de la pièce d'eau (cad. A 171, 172, 175, 176) : inscription par arrêté du 6 décembre 1984 - Les parties suivantes du domaine de Vaulserre : la chapelle et l'ancienne cuisine en totalité, les façades et toitures de tous les bâtiments non concernés par les arrêtés de 1984, à savoir le pavillon adossé au mur de clôture de l'ancien potager, la grange, avec son mur de clôture et son pigeonnier, le portail sud et le mur de clôture de la ferme du château, le portail ouest, toutes les terrasses et allées, les façades et toitures des deux bâtiments de la ferme de la Roche, les parcelles sur lesquelles l'ensemble de ces bâtiments est implanté (cad. A 149, 150, 163, 169 à 176, 279) : inscription par arrêté du 28 septembre 2007

Origine et histoire

Le domaine de Vaulserre se situe sur la commune de Saint-Albin-de-Vaulserre, au nord du bourg, à proximité du Pont-de-Beauvoisin, de la RD82 et des rives du Guiers ; la gare de Pont-de-Beauvoisin se trouve à moins de trois kilomètres. Un premier château avait été érigé à Voissant ; pendant les guerres de Religion, le siège de la seigneurie fut transféré à Saint-Albin et Voissant délaissé. L'édifice actuel, issu d'une maison forte dite de « Clermont », date du XVIIe siècle et a été remanié aux XVIIIe et XIXe siècles, avec des aménagements importants vers 1830. En 1567 Jacques de Corbeau acquit les terres de Vaulserre au nom de son fils, et au milieu du XVIIIe siècle Antoine Corbel-Corbeau de Vaulserre était seigneur des mêmes terres ; il fut créé marquis en 1751. La succession du titre et la propriété du domaine sont restées au sein de la famille Corbel-Corbeau puis de ses alliés jusqu'au XXe siècle, la dernière transmission décrite conduisant au propriétaire actuel. Le château fut épargné pendant la Révolution ; il fut en revanche réquisitionné et occupé durant la Seconde Guerre mondiale, période au cours de laquelle mobilier et certains aménagements intérieurs furent pillés ou brûlés. Le domaine comprend le château lui-même, une chapelle, un bâtiment de communs au sud, une grange, un pavillon jouxtant l'ancien potager, trois fermes et un parc réparti sur quatre terrasses délimitées par un mur de soutènement. L'ensemble reflète plusieurs étapes de l'art des jardins : une cour et un jardin à la française pour le XVIIe siècle, des statues en fond de parterre et des fabriques au XVIIIe siècle, et au XIXe siècle une pièce d'eau, des degrés, un pavillon et des essences botaniques particulières. Le parc, transformé après la Restauration en jardin anglais de type romantique, offre une vue sur le Jura bugessien et le massif de la Chartreuse. À l'ouest se trouve un miroir d'eau bordé de platanes et décoré de quatre statues en marbre représentant Apollon et les Trois Grâces. Côté terrasse sont regroupées des essences rares telles que plaqueminiers, paulownia, sophoras et tulipiers de Virginie. L'architecture du château est sobre et régulière : bâti de plan rectangulaire, façades rythmées par de grandes fenêtres et toitures en tuiles écaille à croupes percées de lucarnes. Le corps central s'ouvre par une porte de style Louis XV surmontée d'un fronton triangulaire orné d'armoiries et d'attributs militaires, daté des années 1820 et remplaçant un ouvrage détruit pendant la Révolution. L'intérieur présente un escalier à double volée avec décor peint, un vestibule abritant un escalier à limon suspendu décoré en trompe-l'œil et une salle à manger lambrissée. Le domaine a beaucoup souffert lors de la tempête de 1999. Le château et son domaine bénéficient d'une protection au titre des monuments historiques : plusieurs éléments ont fait l'objet d'un classement et d'une inscription en 1984 et 2007. Sont notamment protégés la terrasse avec son mur de soutènement, le portail d'entrée et sa grille, la pièce d'eau avec ses statues, les façades et toitures des communs et de la ferme sud, ainsi que divers portails, murs de clôture, le pavillon du potager, la grange et le pigeonnier, les terrasses, allées et bâtiments de la ferme de la Roche et les parcelles sur lesquelles ils sont implantés. Le domaine a servi de décor à plusieurs scènes du film Le Hussard sur le toit réalisé par Jean-Paul Rappeneau avec Juliette Binoche et Olivier Martinez.

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